Par Tchibouela Makosso
K2 : La Communauté internationale
peut-elle encore retarder l’échéance de la reconnaissance de l’Etat du Sud
Congo au regard des évènements en cours au Congo ?
K1 : Les jeux maléfiques de Denis SASSOU
NGUESSO sont devenus d’une telle clarté que nul ne pourrait dire qu’il ne les
voit point. Les Sud Congolais ont exprimé leur aspiration légitime d’assumer
souverainement leur destin. Cette aspiration remplissant les critères des
dispositions internationales est de ce fait, légitime et recevable. Ainsi, la conscience
internationale ne peut qu’accepter de compter parmi les Nations, l’Etat du Sud
Congo (ESC).
K2 : Si, la dite Communauté
internationale de par ses instances internationales dont notamment l’ONU
retardait cette admission, reconnaissance serait-ce synonyme d’un permis de
tuer et de coloniser accordé à Denis SASSOU NGUESSO et donc aux
Nordistes ?
K1 : Ne pas faire justice à qui de droit
est incontestablement un permis octroyé à l’injustice de prospérer. Ce serait
donc, un feu vert lancé aux despotes de s’adonner aux massacres de masses et
aux politiques d’injustices sociales, économiques, sanitaires,…avec leur lots
de crimes.
Ce faisant,
la Communauté internationale serait co-responsable des crimes subis par le
peuple martyrisé. Par ailleurs, dans le cas d’espèce, cela équivaudrait ipso
facto à décrédibiliser l’ONU et ses missions. Cette instance s’avérant
incapable de faire respecter les droits fondamentaux lesquels constituent la
seule bouée, le dernier recours auquel la communauté humaine peut s’appuyer
dans une communion universelle, laisse présager pour le futur l’émergence d’une
autre instance planétaire plus juste. C’est une espérance à la portée des
futures générations. A moins que l’ONU ne soit reformée.
K2 : En somme, c’est le fonctionnement de
l’ONU qui pose problème ?
K1 : Absolument. Car, derrière l’ONU, que
voit-on ? Le Conseil de Sécurité. Un organe constitué par une minorité de
pays qui se sont octroyés par la force militaire le droit d’imposer aux autres,
la majorité, leur diktat ! Ainsi, il suffit que les intérêts de l’un d’eux
soit menacés pour voir toute la machine être bloquée. C’est la loi du plus
fort ! Quelles sont ces générations qui accepteront ad vitam aeternam une
situation aussi injuste ?! Il viendra obligatoirement un temps où des
futures générations d’Africains ou d’ailleurs ne tolèreront une telle réalité
et, s’acharneront elles aussi à se consacrer à s’élever militairement tous
secteurs connexes concernés, pour imposer un rapport de force. L’Inde, bien que
n’étant pas membre du Conseil de Sécurité a su s’élever dans l’industrie
militaro-spatiale.
K2 : Pour poursuivre sur le
fonctionnement ou plutôt dysfonctionnement de l’ONU, qui pourrait faire
obstacle à la reconnaissance par l’ONU de l’Etat du Sud Congo ?
K1 : Si, le problème venait à se poser,
il y aurait en première ligne des coupables, la France membre du Conseil de
Sécurité. L’histoire est là et les faits sont têtus : Force est de
constater malheureusement pour la France, elle ne tient que par l’Afrique
francophone. La France vit même d’assistanat de la part des Etats d’Afrique
francophone via par exemple, la monnaie du CFA puisqu’elle s’enrichit sur leur
dos ! Cette Afrique francophone est la béquille de la France. Retirer la
béquille et la France s’effondrera ! C’est triste à dire, mais c’est la
réalité ! Une réalité que s’emploie à cacher depuis des décennies les
politiques françaises à l’opinion française.
La naissance d’un nouvel Etat en Afrique francophone rompt
le pacte colonial ou Accords de défense que la France fit imposer aux nouveaux
Etats anciennement ses ex-colonies. Ces Accords de défense, véritables freins
au développement de ces Etats francophones, octroient des droits et une
prééminence à la France dans l’accès aux matières premières et marchés des dits
Etats. Ainsi, si un Etat se disloque
pour en générer deux ou plusieurs autres, les Accords de défense cessent et la
France perd ses prérogatives. Et, elle se verrait obligée de renégocier des
nouveaux Accords avec les nouveaux Etats. Autant dire pour la France, que cette
perspective est redoutée. Car, instruits par l’Histoire, les nouveaux
dirigeants Africains seront loin d’accorder de telles largesses à la
France ! Alors, la France serait tentée de passer outre ses principes pour
tenter de sauver ce qui peut l’être encore !...
K2 : Tu dis tenter de sauver…
K1 : Car, en fin de compte, TOUT NE
DEPEND EN REALITE QUE DES AFRICAINS EUX-MÊMES ET DONC DES SUD CONGOLAIS !
Si, les Africains ou les Sud Congolais pour rester sur l’Etat du Sud Congo
(ESC), veulent s’affirmer souverainement, ils n’ont pas besoin de l’accord de
la France : A EUX DE FAIRE CE QUE LES DROITS FONDAMENTAUX LEUR GARANTI
c’est-à-dire, AFFIRMER LEUR INDEPENDANCE ! La France et les autres
viendront PAR LA SUITE OBLIGATOIREMENT VERS EUX !
K2 : Quelque part, ne serait-on pas dans
un jeu de dupes ?
K1 : S’il y a duperie ou qui croit en
user, je ne pense pas que ce soit du côté des initiateurs de l’ESC. Mais,
plutôt du côté de ceux qui seraient enclins à freiner la reconnaissance de
l’ESC. En fait, les initiateurs de la création de l’Etat du Sud Congo (ESC) ont
recouru au cheminement normal pour une telle initiative. Ils y ont démontré aux
yeux de la Conscience mondiale, la pertinence de leur démarche. C’est aussi,
une façon de prendre à témoin cette même Conscience mondiale qui se retrouve
finalement face à elle-même. Cette Conscience mondiale est-elle une farce ou
une réalité digne de ce nom capable de s’astreindre à la loi qu’elle s’est
donnée et reconnue juste pour le bien de l’Humanité ?
Aux
initiateurs de l’ESC de s’en tenir qu’aux textes des droits fondamentaux et
d’agir en conséquence, sans se soucier des crimes de lèse-majesté que les uns
ou les autres pourraient ressentir comme tels. Car, il y va de la survie des
Sud Congolais !
K2 : Tu as fait allusion aux critères
auxquels satisfait l’initiative de création de l’Etat du Sud Congo, peux-tu
nous les rappeler ?
K1 : Se protéger : Les Sud Congolais sont victimes de crimes de
masse (génocide) de la part du pouvoir Nordiste.
Se décoloniser : Une séparation Sud/Nord de
fait, officialisée par le pouvoir Nordiste en la bouche de leur représentant
Denis SASSOU NGUESSO qui distingua « Les Uns, eux du Nord et les Autres,
ceux du Sud ». Au cours de ces deux dernières décennies, SASSOU NGUESSO
Denis a érigé Oyo en une Capitale où il recevait et reçois des Visiteurs
officiels Etrangers et de multinationales opérant au Congo allant jusqu’à y
signer des Accords au nom du Congo. Les Sud Congolais sont sujets à la
colonisation interne, se lovant sous le paravent d’une appartenance à un même
Etat, de la part des Nordistes. Comme dans toute colonisation, les Colons procèdent
à l’occupation des territoires colonisés et s’octroient les services de fidèles
locaux Sudistes. Et, comme dans toute colonisation encore, les locaux sont
discriminés dans l’exercice du pouvoir.
Enfin, dans
toute colonisation, les forces de l’Ordre sont sous le contrôle absolu de l’Occupant :
Le Haut-Commandement de l’Armée et de la Police ainsi que leurs effectifs sont
majoritairement entre les mains des Nordistes.
Aspirer au bien-être : Les Sud Congolais sont
enfreins dans leur élan légitime à s’épanouir. Ils sont victimes de
discriminations.
Se donner librement les Dirigeants de leur choix : Les choix des Sud Congolais ne sont pas respectés au Congo dans un Etat censé être démocratique. Depuis, le coup d’Etat de 1997, l’esprit démocratique n’a aucune assise réelle au Congo.
Toutes ces
raisons légitiment la création de l’ESC.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire