LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

mercredi 13 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama


Par Tchibouela Makosso

 

K2 : La Communauté internationale peut-elle encore retarder l’échéance de la reconnaissance de l’Etat du Sud Congo au regard des évènements en cours au Congo ?

K1 : Les jeux maléfiques de Denis SASSOU NGUESSO sont devenus d’une telle clarté que nul ne pourrait dire qu’il ne les voit point. Les Sud Congolais ont exprimé leur aspiration légitime d’assumer souverainement leur destin. Cette aspiration remplissant les critères des dispositions internationales est de ce fait, légitime et recevable. Ainsi, la conscience internationale ne peut qu’accepter de compter parmi les Nations, l’Etat du Sud Congo (ESC).

K2 : Si, la dite Communauté internationale de par ses instances internationales dont notamment l’ONU retardait cette admission, reconnaissance serait-ce synonyme d’un permis de tuer et de coloniser accordé à Denis SASSOU NGUESSO et donc aux Nordistes ?

K1 : Ne pas faire justice à qui de droit est incontestablement un permis octroyé à l’injustice de prospérer. Ce serait donc, un feu vert lancé aux despotes de s’adonner aux massacres de masses et aux politiques d’injustices sociales, économiques, sanitaires,…avec leur lots de crimes.

Ce faisant, la Communauté internationale serait co-responsable des crimes subis par le peuple martyrisé. Par ailleurs, dans le cas d’espèce, cela équivaudrait ipso facto à décrédibiliser l’ONU et ses missions. Cette instance s’avérant incapable de faire respecter les droits fondamentaux lesquels constituent la seule bouée, le dernier recours auquel la communauté humaine peut s’appuyer dans une communion universelle, laisse présager pour le futur l’émergence d’une autre instance planétaire plus juste. C’est une espérance à la portée des futures générations. A moins que l’ONU ne soit reformée.

K2 : En somme, c’est le fonctionnement de l’ONU qui pose problème ?

K1 : Absolument. Car, derrière l’ONU, que voit-on ? Le Conseil de Sécurité. Un organe constitué par une minorité de pays qui se sont octroyés par la force militaire le droit d’imposer aux autres, la majorité, leur diktat ! Ainsi, il suffit que les intérêts de l’un d’eux soit menacés pour voir toute la machine être bloquée. C’est la loi du plus fort ! Quelles sont ces générations qui accepteront ad vitam aeternam une situation aussi injuste ?! Il viendra obligatoirement un temps où des futures générations d’Africains ou d’ailleurs ne tolèreront une telle réalité et, s’acharneront elles aussi à se consacrer à s’élever militairement tous secteurs connexes concernés, pour imposer un rapport de force. L’Inde, bien que n’étant pas membre du Conseil de Sécurité a su s’élever dans l’industrie militaro-spatiale.

K2 : Pour poursuivre sur le fonctionnement ou plutôt dysfonctionnement de l’ONU, qui pourrait faire obstacle à la reconnaissance par l’ONU de l’Etat du Sud Congo ?

K1 : Si, le problème venait à se poser, il y aurait en première ligne des coupables, la France membre du Conseil de Sécurité. L’histoire est là et les faits sont têtus : Force est de constater malheureusement pour la France, elle ne tient que par l’Afrique francophone. La France vit même d’assistanat de la part des Etats d’Afrique francophone via par exemple, la monnaie du CFA puisqu’elle s’enrichit sur leur dos ! Cette Afrique francophone est la béquille de la France. Retirer la béquille et la France s’effondrera ! C’est triste à dire, mais c’est la réalité ! Une réalité que s’emploie à cacher depuis des décennies les politiques françaises à l’opinion française.

La naissance  d’un nouvel Etat en Afrique francophone rompt le pacte colonial ou Accords de défense que la France fit imposer aux nouveaux Etats anciennement ses ex-colonies. Ces Accords de défense, véritables freins au développement de ces Etats francophones, octroient des droits et une prééminence à la France dans l’accès aux matières premières et marchés des dits Etats.  Ainsi, si un Etat se disloque pour en générer deux ou plusieurs autres, les Accords de défense cessent et la France perd ses prérogatives. Et, elle se verrait obligée de renégocier des nouveaux Accords avec les nouveaux Etats. Autant dire pour la France, que cette perspective est redoutée. Car, instruits par l’Histoire, les nouveaux dirigeants Africains seront loin d’accorder de telles largesses à la France ! Alors, la France serait tentée de passer outre ses principes pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore !...

K2 : Tu dis tenter de sauver…

K1 : Car, en fin de compte, TOUT NE DEPEND EN REALITE QUE DES AFRICAINS EUX-MÊMES ET DONC DES SUD CONGOLAIS ! Si, les Africains ou les Sud Congolais pour rester sur l’Etat du Sud Congo (ESC), veulent s’affirmer souverainement, ils n’ont pas besoin de l’accord de la France : A EUX DE FAIRE CE QUE LES DROITS FONDAMENTAUX LEUR GARANTI c’est-à-dire, AFFIRMER LEUR INDEPENDANCE ! La France et les autres viendront PAR LA SUITE OBLIGATOIREMENT VERS EUX ! 

K2 : Quelque part, ne serait-on pas dans un jeu de dupes ?

K1 : S’il y a duperie ou qui croit en user, je ne pense pas que ce soit du côté des initiateurs de l’ESC. Mais, plutôt du côté de ceux qui seraient enclins à freiner la reconnaissance de l’ESC. En fait, les initiateurs de la création de l’Etat du Sud Congo (ESC) ont recouru au cheminement normal pour une telle initiative. Ils y ont démontré aux yeux de la Conscience mondiale, la pertinence de leur démarche. C’est aussi, une façon de prendre à témoin cette même Conscience mondiale qui se retrouve finalement face à elle-même. Cette Conscience mondiale est-elle une farce ou une réalité digne de ce nom capable de s’astreindre à la loi qu’elle s’est donnée et reconnue juste pour le bien de l’Humanité ?

Aux initiateurs de l’ESC de s’en tenir qu’aux textes des droits fondamentaux et d’agir en conséquence, sans se soucier des crimes de lèse-majesté que les uns ou les autres pourraient ressentir comme tels. Car, il y va de la survie des Sud Congolais !

K2 : Tu as fait allusion aux critères auxquels satisfait l’initiative de création de l’Etat du Sud Congo, peux-tu nous les rappeler ?

K1 : Se protéger : Les Sud Congolais sont victimes de crimes de masse (génocide) de la part du pouvoir Nordiste.

Se décoloniser : Une séparation Sud/Nord de fait, officialisée par le pouvoir Nordiste en la bouche de leur représentant Denis SASSOU NGUESSO qui distingua « Les Uns, eux du Nord et les Autres, ceux du Sud ». Au cours de ces deux dernières décennies, SASSOU NGUESSO Denis a érigé Oyo en une Capitale où il recevait et reçois des Visiteurs officiels Etrangers et de multinationales opérant au Congo allant jusqu’à y signer des Accords au nom du Congo. Les Sud Congolais sont sujets à la colonisation interne, se lovant sous le paravent d’une appartenance à un même Etat, de la part des Nordistes. Comme dans toute colonisation, les Colons procèdent à l’occupation des territoires colonisés et s’octroient les services de fidèles locaux Sudistes. Et, comme dans toute colonisation encore, les locaux sont discriminés dans l’exercice du pouvoir.

Enfin, dans toute colonisation, les forces de l’Ordre sont sous le contrôle absolu de l’Occupant : Le Haut-Commandement de l’Armée et de la Police ainsi que leurs effectifs sont majoritairement entre les mains des Nordistes.

Aspirer au bien-être : Les Sud Congolais sont enfreins dans leur élan légitime à s’épanouir. Ils sont victimes de discriminations.
 
Se donner librement les Dirigeants de leur choix : Les choix des Sud Congolais ne sont pas respectés au Congo dans un Etat censé être démocratique. Depuis, le coup d’Etat de 1997, l’esprit démocratique n’a aucune assise réelle au Congo. 

Toutes ces raisons légitiment la création de l’ESC.

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