LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

dimanche 25 octobre 2015

Le Congo, l’écueil du discours Droits-de-l’Hommiste de la France : La France dénudée !


Par Tchibouela Makosso

 

Quelle époque formidable que celle en cours ! Pendant des décennies, les subtilités de la politique de la France avec ses Ex-colonies relevaient du non-dit, de l’opacité, de l’inaccessible. Il fallait être dans le saint des saints pour savoir comment se déterminait le sort funeste du Monde francophone Mu Kama à Paris. Dorénavant, le voile s’est déchiré : Plus personne ne dira qu’elle ne sait pas !

Véritable Tsunami en cette date du 21/10/15 où le Président français, François Hollande, s’est fendu d’une déclaration sur le Congo lors de la conférence de Presse consécutive à la visite du Président Guinéen en France. Une déclaration qui s’est faite sur fond d’insurrection civile au Congo émaillée de plusieurs morts et blessés causés par les forces de l’ordre à la solde du pouvoir de Denis SASSOU NGUESSO.

C’est dans ce contexte de vive tension où le peuple Congolais éprouvé et se battant pour se débarrasser d’un pouvoir tyrannique, génocidaire, corrupteur/corrompu, incompétent, régressif et discriminant que le Président français s’est laissé aller à dire que : « Le Président Congolais peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit. Et, le peuple doit y répondre…»

Le Président français n’a eu aucune empathie pour le peuple Congolais, ses victimes. Le discours Droits-de-l’Hommiste auquel on aurait pu s’attendre du Président Français était aux abonnés absents. Aucune indignation de la part du reste de la classe politique française ne s’est levée face aux propos de François HOLLANDE !
Conséquence : La France s’est fracassée sur les cataractes du Congo et a perdu toute dignité de faire des leçons Droits-de-l’Hommiste aux autres !La seule chose qui importait au Président français fut de reconnaitre à ses yeux, la légitimité de la démarche de Denis SASSOU NGUESSO.  
                                                                                                                                                        
Mais à quel Droit se réfère François HOLLANDE pour accorder une once de légitimité à SASSOU NGUESSO Denis d’organiser son Référendum de changement de la Constitution dès lors que la même Constitution, socle de légitimation de toute action politique et civile le lui interdit explicitement ?!

Aucun Droit ne permet de justifier la démarche de Denis SASSOU NGUESSO. Le propos du Président français relève de la pure irresponsabilité et légitime l’illégalité totale de l’action du Président Congolais. La responsabilité française dans le cours des évènements au Congo est engagée.

Loin d’être une surprise, cette forfaiture du Président français où la vie des Congolais est méprisée est en accord avec sa posture rapportée par François SOUDAN. La nouveauté étant que cette posture de la France est publiquement et explicitement exprimée. Par François HOLLANDE, la France vient de se révéler au grand jour : C’est elle, la France, qui choisit au nom de ses intérêts, les Chefs d’Etat en Afrique francophone !

Ces Chefs d’Etats qui de par leur mauvaise politique de gestion sociétale affament, assoiffent les Africains, tuent les Africains, brident leur épanouissement et leur liberté, les font jeter sur les routes de l’exil à travers mers et déserts, cultivent l’image d’une Afrique démunie et vouée à l’assistanat international et exposent les Africains aux souffles du racisme et de la Xénophobie.                  

Cependant, ces Chefs d’Etats excellent dans la défense des intérêts de la France et font de ces Etats des zones assujetties à la volonté de la France, des Etats colonisés et esclaves !

C’est la France qui est la cause, par ses marionnettes assurées de sa protection, des malheurs des Africains de l’Afrique francophone !

La France n’aime pas et ne veut pas voir les Africains jouir d’une vie épanouie et libre sur leurs propres terres en Afrique. La France est le malheur de l’Afrique francophone !

Dès lors qu’il n’y a plus place à l’ambiguïté, les Africains ou tout au moins les Congolais doivent en tirer des leçons.

Il faut dire qu’en matière d’ambiguïté, la classe politique française sait s’y prendre mais pas forcément à merveille. La dernière preuve nous a été donnée par la réponse du Parti socialiste suite au tollé suscité par la déclaration du Président français.

En effet, le Parti Socialiste reconnait lui aussi au Président Congolais le droit d’organiser son référendum. Mais émet des réserves quant à l’objet et la forme de cette consultation !

Or, que ce soit sur la forme ou sur le fond, le référendum de changement de la Constitution est irrecevable. On ne peut plus dans ces conditions, comme il fut déjà dit auparavant, reconnaitre à Denis SASSOU NGUESSO le droit d’organiser un référendum de changement de la Constitution qui plus est à moins d’un an de la fin de son ultime Mandat présidentiel. Le Parti Socialiste autant que le Président Français donc la France devient complice du pouvoir tyrannique, génocidaire, corrompu/corrupteur, incompétent, discriminant de Denis SASSOU NGUESSO.

Autant SASSOU NGUESSO Denis, la France doit rendre des comptes au peuple Congolais pour les atteintes dont il en est victime.

mercredi 21 octobre 2015

Paroles libres des Bassa Kama


 
Par Tchibouela Makosso

 

K2 : Le Congo-Brazzaville est entré en effervescence avec les mouvements d’insurrection contre le régime de SASSOU NGUESSO Denis. Le moins que l’on puisse en dire est le silence pesant et incompréhensible du Monde Occidental s’apparentant à une complicité de fait avec le Dictateur-Sanguinaire-Génocidaire-Corrupteur-Incompétent-Pilleur SASSOU NGUESSO Denis. Comment est-ce possible ?

K1 : Disons d’abord qu’il fut une époque suite à la difficulté d’accès à l’information, les mécanismes de la politique internationale échappaient au grand nombre. Ainsi, de nombreux Bassa Kama à Tikama ou ailleurs n’arrivaient pas toujours à établir des relations de causes à effets pour analyser avec pertinence le cours de leur existence et donc du fonctionnement de leurs Etats au sein du concert de la communauté internationale…

K2 : Sans vouloir interrompre le fil de ton propos, qu’est-ce qui a changé depuis lors ?

K1 : La différence fondamentale qui est intervenue depuis cette époque tient à deux facteurs : la migration des Bassa Kama en Europe et l’avènement de l’Internet. En effet, il y a de plus en plus de Bassa Kama hors de leur bassin originel Tikama. Ces Bassa Kama de l’extérieur voient dorénavant la vie dans les autres contrées où ils se sont installés. Ils peuvent enfin se faire une lecture précise de ce qui leur fut pendant longtemps inaccessible ou ne relevait que du rêve : le fonctionnement des Etats hors de Tikama. Le contrôle de l’information dont on fait preuve pendant des décennies différents Etats et c’est loin d’être fini, permettaient à ceux-ci de ne donner vis-à-vis de l’extérieur qu’une image mirobolante d’eux-mêmes. Ainsi, sur ce registre, l’inconscient collectif des ex-colonies françaises à Tikama par exemple, s’est nourri d’une image fascinante de la France, universaliste et patrie des droits de l’homme !

En s’installant en Europe, de nombreux Bassa Kama (ils ne sont pas les seuls dois-je ajouter) découvrent peu à peu l’envers du décor et du discours : La désillusion prend racines !

L’Internet quant à lui est venu libérer la production et l’accès à l’information. Ainsi, ce qui fut jadis accessible qu’à une élite, une caste devient disponible pour la multitude…

K2 : Et, donc, pour revenir au Congo, comment à l’aune des deux facteurs que tu as évoqués s’explique cette forme d’omerta sur le Congo ?

K1 : La France tant chérie par et fascinant des Bassa Kama s’illustre sur le Congo-Brazzaville d’une posture qui ne peut être qualifiée autrement que de complice à l’égard du pouvoir de Mr SASSOU NGUESSO Denis, discriminante vis-à-vis du peuple Congo et coupable de complicité des crimes commis par SASSOU NGUESSO Denis contre le peuple Congolais.

En effet, par l’information révélée par François SOUDAN (cf. Paroles des Bassa Kama du 27/09/15), journaliste à Jeune Afrique, François HOLLANDE tourna dos aux sacro-saints Droits-de-l’Homme et à l’Orthodoxie qu’impose le fonctionnement (respect de la Constitution française) de la vie politique en France et que nul français n’accepterait le moindre écart, pour conseiller à un GENOCIDAIRE, PILLEUR des Deniers de son Etat, CORROMPU/CORRUPTEUR, INCOMPETENT,…la ficelle de demeurer au pouvoir !

On comprend dès lors, tout le sens de la déclaration de Nicolas SARKOZY dans son discours du 5 septembre 2015 à la Baule et que la presse française s’empressa de ranger dans la rubrique du lapsus, où il dit : « « Dans l’identité française à laquelle je crois, il y a quelque chose que je suis très attaché (??), c’est que la France, de toute éternité, a toujours été du côté des opprimés et toujours été du côté des dictateurs, toujours été du côté de celui qui était jeté en prison, car il croyait dans ses idées ».

Cette complicité de la France est confirmée par la très faible couverture des évènements qui se déroulent au Congo.

L’initiative de SASSOU NGUESSO Denis d’aller à l’encontre de la Constitution de 2002 régissant alors le Congo et qui lui interdit explicitement de retoucher les articles portant sur la limitation des Mandats et l’âge de briguer la magistrature suprême, n’a point fait l’objet d’une désapprobation conséquente de la classe politique  française.

Les évènements en cours où le peuple Congolais s’est mobilisé pour chasser le Tyran SASSOU NGUESSO Denis ne suscitent point non plus l’attention et la condamnation publique des autorités et de la classe politique françaises. Et, pourtant, cette même classe politique française ne fait point dans l’économie des mots et d’initiatives pour d’autres théâtres de déchirements à travers le Monde. On peut citer en exemple, la Syrie.

Bref, la France n’a que peu à faire des souffrances du peuple Congolais : seule compte à ses yeux la sauvegarde de ses intérêts via ses marionnettes armées à Tikama parmi lesquelles figure SASSOU NGUESSO Denis. Car, l’oppression subie par le peuple Congolais de la part de SASSOU NGUESSO Denis la laisse indifférente.

K2 : Ainsi, donc, c’est la sauvegarde des intérêts français au Congo qui explique ce quasi-silence de la classe politique française et le traitement à minima des évènements qui se déroulent au Congo-Brazzaville par les médias français?

K1 : Il n’y a pas d’autres explications que celle-là. Concernant la Syrie, le Président Français n’a pas manqué l’occasion, ni hésiter d’affirmer haut et fort la position française contre le régime de Bachar-El-Assad. Les grands médias français en ont fait le relais. Pourquoi ne le font-ils pas aussi pour le Congo-Brazzaville ?

K2 : En raison des morts et blessés civils qui sont déjà dénombrés au Congo, la responsabilité de la France se trouve de facto engagée ?

K1 : Absolument. SASSOU NGUESSO Denis convoitait l’aval de la France pour poursuivre son funeste projet. Ce sésame, tel que le déclare François SOUDAN qui a transformé l’hebdomadaire Jeune Afrique en outil de propagande au service de SASSOU NGUESSO Denis, qu’il a obtenu en juillet dernier de la part du Président français l’a convaincu dans sa démarche. Ainsi, la France devient complice des crimes commis par SASSOU NGUESSO Denis et son régime. Les familles congolaises éprouvées ont légalement le droit de poursuivre en Justice tous les complices physiques et moraux du pouvoir de SASSOU NGUESSO Denis.