LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

mardi 26 avril 2016

Au sujet de l’indépendance des Anciennes Colonies françaises d’Afrique


 
Par Tchibouela Makosso

1ère partie

 

La question peut paraitre saugrenue presque à contre-courant de la chose établie, et pourtant, elle mérite d’être posée : Les Anciennes colonies françaises d’Afrique sont-elles réellement indépendantes ?

En première intention, d’aucuns diront oui. Car, à leur crédit diront-ils, ces Territoires sont reconnus avec leurs prérogatives d’Etat : Emblème, Hymne national, frontières délimitées, Constitution, des Autorités, des institutions.

Cependant, il est à remarquer que ces Territoires firent leur entrée dans le concert des Nations d’une façon singulière qui redonne une autre tournure à la réponse à la question posée.

En effet, le 28 septembre 1958 alors encore sous statut colonial, les Peuples des Colonies furent conviés à se déterminer sur la nouvelle Constitution fraichement moulue par le Général de Gaulle. Cette nouvelle Constitution offrait aux Peuples Colonisés de poursuivre leur coexistence avec la Métropole au sein d’une nouvelle structure organisationnelle appelée la Communauté.

Par la nouvelle Constitution, possibilité fut prévue à ces peuples de s’organiser en tant qu’Etats Membres de la Communauté. C’est l’article 86 qui en définit les modalités. On y relève par exemple, que l’accession à l’indépendance d’un Etat Membre, requiert en définitive, l’organisation d’un référendum local sous le contrôle des institutions de la Communauté.

Pour bien saisir l’état réel des Etats ex-colonies françaises au regard de l’indépendance et donc d’asseoir la réponse à la question, objet de cet article, prenons l’exemple du Congo-Brazzaville.

Après adoption de la nouvelle Constitution le 28 septembre 1958 à 99,4%, les Congolais par leurs Leaders politiques associés aux autres de l’AEF (Afrique Equatoriale Française), optèrent le 24 novembre 1958 entre autres résolutions pour chacun de leur Territoire, le statut d’Etat Membre de la Communauté. Cette résolution fut prise conformément à l’article 76 lequel en rapport avec le 1er alinéa de l’article 91, ne leur donnait que 6 mois au plus après promulgation de la Constitution (le 04 Octobre 1958), à chaque Territoire de se prononcer sur son statut au sein de la Communauté.

C’est ainsi que dans l’après-midi du 28 novembre 1958, l’Assemblée territoriale réunit à Pointe-Noire (Capitale du Moyen-Congo), proclama la naissance de l’Etat du Congo en qualité de Membre de la Communauté sous la forme d’une République. A ce stade, le Congo est une République, Membre de la Communauté.

En sommes-nous pour autant en face d’un Etat indépendant ? Pour y répondre, il faut recourir à l’article 86 de la Constitution qui en donne les modalités. Selon l’article 86, à défaut d’émané de la République (France), si le choix de l’indépendance est exprimé par l’Assemblée Législative de l’Etat Membre intéressé, ce choix doit être confirmé par un Référendum local. Autrement dit, le Peuple du dit Etat au sein de la Communauté doit y être consulté. De plus, selon toujours l’article 86 de la Constitution en l’année 1958, un Etat Membre qui accédait à l’indépendance cessait aussitôt son appartenance à la Communauté. Cependant, que le choix de l’indépendance vienne de la France elle-même ou de l’Etat Membre, ses modalités doivent RESULTEES D’UN ACCORD APPROUVE par le Parlement de la France et l’Assemblée Législative de l’Etat Membre.

Au lendemain du 28 novembre 1958, l’Assemblée Législative du Congo n’engagea aucune démarche de demande d’indépendance selon le protocole de l’article 86. Le Congo n’était donc toujours pas indépendant : La transformation de la Colonie en Etat Membre sous forme républicaine ne signifiait aucunement accession à l’indépendance ! Le Congo autant que les autres Etats Membres ex Colonies avaient tout au plus, acquis une certaine autonomie au sein de la Communauté.

dimanche 24 avril 2016

De l’inconstitutionnalité de la révision du 04 Août 1995 à celle de la Constitution 1958 actuelle !


 
Par Tchibouela Makosso

 

La France sous la Présidence de Jacques CHIRAC pondue la loi constitutionnelle 95-880 du 04 Août 1995, abrogeant unilatéralement le Titre XII de la Constitution relatif à la Communauté, sans pour autant répétons-le avoir mis fin à l’existence de la Communauté.

Pour réaliser cette forfaiture puisque c’en est une, le Président Français se réfugia derrière l’article 89 qui lui octroie le droit de réviser la Constitution de 1958 en s’appuyant sur le Congrès.

Or, dans la même Constitution et en son article 85, une dérogation à l’article 89 est prévue pour toute révision portant sur le fonctionnement des institutions de la Communauté. L’article 85 spécifie clairement que toute révision y relative requiert des lois votées dans les mêmes termes par le Parlement de la République et le Sénat de la Communauté.

L’article 83 de la Constitution de 1958 énonce la composition du Sénat de la Communauté, ses missions et son fonctionnement. En celui-ci, il en découle que toute atteinte à la chose en soi dite la Communauté ne peut que nécessiter la participation des Etats Membres de la Communauté.

En s’affranchissant de l’article 85, le Président Français Jacques CHIRAC, son Gouvernement et le Congrès (Assemblée et Sénat) de l’époque se sont mis dans l’illégalité totale en produisant une VERSION DE LA CONSTITUTION FRANCAISE COMPLETEMENT ILLEGALE !

Autrement dit, TOUTES LES VERSIONS DE LA CONSTITUTION FRANCAISE ACTUALISEES DEPUIS 1995 SONT ANTICONSTITUTIONNELLES ET PAR CONSEQUENT ILLEGALES !

Cette inconstitutionnalité des versions de la Constitution de 1958 produites depuis la loi Constitutionnelle du 04 Août 1995 ANNULE toutes les modifications relatives à la Communauté. Et, confirme à rebours, la continuité de son EXISTENCE !

Comme qui dirait encore, l’âme des Africains francophones et celle de leurs Territoires imprègnent la France jusque dans ses fondements les plus intimes : La Constitution française de 1958 en est le miroir !

Jacques CHIRAC et son Gouvernement se sont pris les pieds dans le Tapis et la France navigue depuis lors dans l’illégalité totale ! Quelle histoire !

samedi 23 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama


 
Par Tchibouela Makosso

 

K2 : Pourquoi faut-il absolument faire ce référendum au sujet de la Constitution de 1958, si l’on veut ouvrir de nouvelles perspectives pour les peuples Africains ?

K1 : Ce Référendum est la condition préalable et indispensable qui permet d’ouvrir de nouvelles portes. Car, tant qu’il n’aura pas été fait, les Africains qui approuvèrent la Constitution française de 1958 sont considérés régis par les dispositions de la Communauté. Et, donc, ils relèvent de l’autorité française. De ce fait, la France est autorisée à faire prévaloir ses droits sous le couvert de la Communauté devant les instances internationales telles que l’ONU.

K2 : Comme qui dirait, il y a une organisation, La Communauté qui EXISTE que la France au nom de ses intérêts peut exhiber partout sans même que les Africains ne le sachent ?!

K1 : Absolument, oui !...Les Africains ignorent qu’il y a un Etat, la France, qui les utilise comme bon lui semble sans qu’ils le sachent ! 

K2 : Mais cela ne peut qu’avoir des lourdes conséquences pour la vie des Africains !

K1 : Absolument. Les compétences assignées à la Communauté transfèrent le contrôle de l’existence des Etats africains et donc des Africains à la France. Au nom de celles-ci, la France vint à conclure disons plutôt, imposer aux Africains des Accords de toutes sortes relevant des champs de Compétence de la Communauté. Ainsi,  au nom de la politique de la Défense, des Accords militaires ont permis à la France de disposer de bases militaires en Afrique (Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal, Tchad, Centrafrique). Vois-tu, d’où vient la justification de la présence militaire française en Afrique ?

Toujours via la Communauté, les pays de la zone CFA appartiennent au pré-carré français, d’où l’expression ainsi consacrée. Tous ces Accords entravent la liberté d’action et l’épanouissement des Africains francophones. Ils creusent et entretiennent en outre des clivages entre Africains qui empêchent l’intégration régionale voire continentale des Etats Africains. Il s’ensuit, qu’au lieu de se regarder en tant qu’Africains, les Africains font d’abord primer leur appartenance aux aires d’enfermement où les Occidentaux les ont parqués : Francophones, Anglophones, Lusophones, Hispanophones,…

Les Etats Occidentaux ont consolidé sous de nouveaux habillages, la balkanisation et la colonisation de l’Afrique : Le Royaume uni avec son Commonwealth et la France de son côté, a sa Communauté. Bref, l’Afrique est dépecée et répartie entre les Etats Occidentaux. Ces Etats Occidentaux respectent mutuellement leur aire d’influence en Afrique, à chacun sa zone, pas question de marcher sur les plates-bandes de l’autre ! TELLE EST LA REALITE AFRICAINE en cette deuxième décennie des années 2000 !

K2 : On comprend à présent pourquoi la démocratie et l’aspiration légitime des Africains à l’épanouissement se trouvent sans cesse compromis !

K1 : Oui. Car, pour la France par exemple, il est mieux d’avoir à la tête des Etats Africains de la Communauté, des Sujets Africains toujours disposés à préserver l’existence de la Communauté. C’est ainsi, qu’un personnage aussi sinistre que SASSOU NGUESSO Denis qui est au-delà de tous les superlatifs des torts causés aux Congolais, désavoué, vomi et honni par le peuple Congolais trouve grâce aux yeux de la France et de l’Occident !

La France et les autres Occidentaux (solidarité occidentale oblige) n’ont pas hésité de cautionner l’innommable, l’inconcevable, faisant s’écrouler tous les repères de par la présence de leurs Représentants à l’investiture frauduleuse et scandaleuse de SASSOU NGUESSO Denis suite à la mascarade d’élections du 20 mars 2016 ! Tout cela au nom de leurs intérêts.

Alors, qu’est-ce qui peut encore moralement, rationnellement et sentimentalement obliger les Congolais, notamment du Sud ou les Africains en général membres de la Communauté, à poursuivre leur adhésion au sein de celle-ci ? RIEN ET ABSOLUMENT RIEN !

Le bilan de l’existence de cette Communauté pour les Africains est une CATASTROPHE ! Et, comme pour tout individu, un peuple a aussi le droit de se poser pour faire l’inventaire de sa vie. Le résultat de cet inventaire est sans appel : IL FAUT ROMPRE AVEC LA COMMUNAUTE.

Il faut rompre avec cette structure qui n’a pas fini de mettre au rang de biens et meubles la vie des Africains : la vie des Africains et leur avis ne comptent pas !

Il faut rompre avec cette structure pour parachever la libération des Africains des chaînes encore présentes de l’Esclavage !

Il faut rompre avec cette structure afin d’enlever toute possibilité d’ingérence et d’emprise de la France sur le destin librement choisi par les Africains !

ENFIN, Il faut rompre avec cette structure, PREALABLE INDISPENSABLE ET INCONTOURNABLE afin que LES AFRICAINS SE RETROUVENT ET RETROUVENT L’ESPACE, LE CADRE DE DONNER le MEILLEUR d’EUX-MÊMES et de sortir de la logique de l’assistanat et du misérabilisme internationalement entretenus contre eux avec la complicité de certains Africains prêts à sacrifier la majorité!  

K2 : Pour revenir au cas du Congo, l’Union européenne voir même la France, bref l’Occident a émis des réserves au sujet du déroulement des élections du 20 mars 2016 au Congo, que faut-il en penser ?

K1 : Au risque de te décevoir, TOUT CELA N’EST QU’UN ENFUMAGE DES ESPRITS ! Et, il est important de le souligner. Car, certains esprits africains y ont vus une forme de préoccupation, d’empathie occidentale à la situation dramatique au Congo. Ce qui est complètement faux et relève une fois de plus de la manipulation de l’opinion Africaine ou plutôt congolaise par l’Occident.

En fait, il ne faut pas se leurrer, le Chef suprême du Congo et de tous les Etats Africains membres de la Communauté est le Président français et donc la France. C’est pour cela que SASSOU NGUESSO Denis fit des pieds et des mains, bradant encore plus les richesses du pays, promit encore et encore monts et merveilles à la France et aux européens pour obtenir le fameux sésame ou feu vert de la France pour entreprendre son coup d’Etat Constitutionnel.

C’est donc une tromperie des Occidentaux de faire mine de ne pas soutenir le pouvoir de SASSOU NGUESSO Denis, en ayant envoyé à sa cérémonie d’investiture, que des Représentants de faible rang.

A cela, les Africains doivent dorénavant éviter de se laisser abuser…

K2 : Et pour comprendre tout ce jeu, il faut s’intéresser à la manière dont se sont construites les relations entre le Monde Occidental et le Monde Africain, n’est-ce pas ?

K1 : Cela va de soi. Sinon, on se perd dans des diagnostics qui ne sauront pas appeler les solutions appropriées.

K2 : Alors, que reste-t-il à faire ?...

K1 : …eh, bien…aux Africains et dans le cas d’espèce, les Sud Congolais de se jeter dans l’ouverture du processus légitime de retrait de la Communauté. Et, donc, d’organiser le Référendum de retrait du Sud Congo de la Communauté !

jeudi 21 avril 2016

La France et sa Constitution de 1958


 

Par Tchibouela Makosso

 

DANS LE PREAMBULE DE LA CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 puis réactualisé dans la version de 2016, la République c’est-à-dire, la France offre aux territoires d’outre-mer qui manifestent la volonté d’y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique.

Trois aspects dans ce Préambule méritent qu’on s’y attarde afin d’en comprendre la réalité auxquels ils renvoient.

1/ Relatif aux « Territoires d’outre-mer »

En 1958, les territoires d’outre-mer englobaient les colonies françaises dont celles d’Afrique (AEF et AOF). Mais, en 2016, à quels Territoires d’outre-mer s’adresse cette prédisposition de la Constitution française sachant que, les ex-colonies françaises d’Afrique outre la Guinée-Conakry adoptèrent la Constitution française le 28 septembre 1958 et que les autres territoires d’outre-mer (TOM) sont identifiés dans le giron français ?

2/ Relatif à « l’adhésion »

A quoi adhèrent les Territoires d’outre-mer ? Comment adhèrent-ils ? Et, quelles sont les institutions nouvelles que la France leur offre ?

En 1958, Charles De Gaulle fit campagne à travers les colonies pour appeler les peuples colonisés et donc d’outre-mer, à approuver la nouvelle Constitution qui leur offrait la possibilité de former avec la France une nouvelle organisation appelée la Communauté. Les Référendums furent alors organisés dans les différents territoires et en Métropole, le 28 septembre 1958. En approuvant la Constitution dite du 4 octobre 1958, les peuples qui firent ce choix adhérèrent à la France. Mais, une adhésion qui se fit via la Communauté.

La Loi Constitutionnelle du 4 juin 1960 vint interdire aux Territoires d’outre-mer devenus indépendants en tant qu’Etats, de se séparer de la Communauté.

A ce stade-ci, c’est-à-dire dès le 4 juin 1960, et en tenant compte du contexte de l’époque, on identifie sans difficulté d’une part, les Territoires d’outre-mer (anciennes colonies) et d’autre part, l’approche (le Référendum) qu’ils devaient utiliser pour se prononcer au sujet de l’adhésion à la France pour former la Communauté.

Après la vague des indépendances des colonies africaines de la France, les autres territoires d’outre-mer de la France sont de nos jours clairement reconnus en tant que collectivités territoriales françaises. Mais, alors, pourquoi ce Préambule n’a-t’il pas été modifié sachant que les articles relatifs à la Communauté ont tous été abrogés (Cf. loi Constitutionnelle du 04 Août 1995) ? Comment dans ces conditions et par quelle voie des Territoires d’outre-mer (lesquels ? des nouveaux ?) pourraient-ils adhérer à la République ? Cependant, on y voit qu’au final, l’adoption de la Constitution de 1958 reste la règle d’adhésion à la République telle que le sous-entend le même Préambule. Et, tel ce fut déjà énoncé dans l’article 1 de la Constitution dans sa première version du 04 Octobre 1958.

On voit par ailleurs, qu’en dépit des abrogations ultérieures des dispositions relatives à la Communauté, celle-ci est effectivement présente de fait par le libellé même du Préambule. Les abrogations qui eurent lieu par la loi Constitutionnelle du 04 Août 1995 et qui n’ont jamais concernées la loi Constitutionnelle du 04 Juin 1960, n’ont pas mis un terme à l’existence de la Communauté. La Communauté est là et se confond dorénavant à la République.

La loi Constitutionnelle du 04 Août 1995 n’est qu’une tournure destinée à donner l’impression de la fin de l’existence de la Communauté.

On peut aussi relever que les abrogations du 04 Août 1995 sont anticonstitutionnelles : En effet, toute modification des dispositions relatives à la Communauté doit requérir la participation des Etats et Territoires membres de celle-ci. Or, seul le Congrès (Assemblée et Sénat) français statua et délibéra sur les dites abrogations !

 
3/ …en vue de leur évolution démocratique.

Cet objectif de la Constitution française pour les Territoires d’Outre-mer, est la reconnaissance d’une distinction qui ne peut se concevoir que dans l’esprit de l’article 1 de la version originelle de la Constitution de 1958. C’est-à-dire, l’article qui établit l’existence d’une relation entre la République française en tant que telle et les Peuples des Territoires d’Outre-mer via une organisation appelée la Communauté.

La survivance de cet objectif dans la version actualisée de 2016 où semble-t-il au vu des abrogations du 04 Août 1995, la Communauté n’est plus mentionnée confirme la confusion de celle-ci à la République. Autrement dit, la Communauté est dorénavant cachée sous le manteau de la République !

Comme qui dirait, les autorités françaises ont cherché à masquer l’existence de la Communauté que celle-ci continue à faire entendre sa voix sous d’autres textes ! La réalité de la relation France-Afrique francophone en est par ailleurs l’écho !

ENFIN, on peut aussi noter que la France au regard de ses anciennes colonies qui firent le choix d’appartenir à la Communauté, est loin d’avoir œuvrer pour leur permettre de réaliser l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité que stipule le Préambule de la Constitution de 1958 : Le Congo-Brazzaville en est une évidence !

IL NE RESTE plus qu’à la France pour sauver sa face et de ne pas compromettre son Avenir avec les peuples Africains actuellement membres de la Communauté, de les laisser s’autodéterminer, dès qu’ils en manifestent la volonté. D’ailleurs, la France reconnaît ce principe d’autodétermination des peuples dans le Préambule de la Constitution de 1958 (actualisé dans la version 2016).

Aux Africains de se libérer de la Constitution de 1958 pour retrouver ENFIN LEUR VERITABLE INDEPENDANCE !

La Constitution de 1958 proposée aux Africains colonisés dont le BILAN DES EFFETS est LARGEMENT NEGATIF pour les Africains, releva de la démarche du Colonisateur français. Pour s’en débarrasser, C’EST AUX AFRICAINS EUX-MÊMES D’EN ÊTRE LES INITIATEURS : LE REFERENDUM EN EST LA VOIE !

mardi 19 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama



Par Tchibouela Makosso


K2 : Il serait intéressant que tu nous expliques comment la France en tant qu’Etat attaché aux principes fondamentaux qui garantissent les droits de l’homme peut-elle freiner l’expression légitime des Sud Congolais à l’autodétermination ?

K1 : Excellente question !...En effet, il est requis de clarifier cette situation. La recherche des réalités ultimes nous emmène à découvrir une réalité particulière qui passe inaperçue aux yeux de la majorité du public. En fait, la France s’est construit sous les apparences d’une République un véritable Empire. L’Artisan de cette œuvre n’est rien d’autre que le Général Charles De Gaulle avec sa Constitution de 1958 qui fit naitre la Vème République.

A travers la Constitution de 1958 et notamment la première révision constitutionnelle qui s’ensuivit le 04 Juin 1960, juste avant les indépendances accordées par la France à ses ex-colonies, le 11/08/1960 (Tchad), 13/08/1960 (Centrafrique), 15/08/1960 (Congo) et 17/08/1960 (Gabon), la France posa les bases de la naissance d’un regroupement nouveau de Territoires appelé La Communauté (Art. 1), de laquelle ne pouvait plus s’en éloigner (Art. 76) les nouveaux Etats ex-colonies.

Les nouveaux Etats Africains au sein de la Communauté y sont placés directement sous l’autorité du Président Français (Art. 80).

A cette Communauté, il lui fut défini un champ de compétences (Art. 78) qui comprend la Politique étrangère, la défense, la monnaie, la politique économique et financière commune ainsi qu’à celle des matières premières stratégiques, la monnaie (dont le CFA), l’Enseignement supérieur, l’organisation générale des transports extérieurs et communs et des télécommunications…

K2 : …Mais, excuse-moi de t’interrompre, tout en te demandant de ne pas perdre le fil de tes idées, on n’a jamais entendu parler de cette Communauté ! Comment les anciennes colonies françaises d’Afrique se sont-elles lier pour former cette Communauté ?

K1 : En effet, pour de nombreux Africains et même pour la majorité des Français, l’existence de cette Communauté fut et est quasiment inconnue. A la différence des Britanniques avec leur Commonwealth qu’on entendait et qu’on entend souvent parlé, la Communauté française d’Afrique joue dans l’anonymat total. Et, pourtant ces effets aux conséquences immenses imprègnent le cours de l’existence des Africains concernés par cette organisation !

Pour en arriver à l’émergence ou la mise en place de cette Communauté, les peuples Africains colonisés par la France autant que la Métropole furent appelés le 28 septembre 1958, à se prononcer sur la nouvelle Constitution proposée par le Général Charles De Gaulle.

C’est l’approbation de celle-ci par les Africains sans la Guinée-Conakry qui elle la rejeta, que les Africains s’allièrent à la France et que naquit la Communauté. Dès lors, ces Africains-là allaient vivre sous la loi de cette Constitution en ses dispositions qui les concernaient…

K2 : Est-ce donc l’existence de cette Communauté qui serait de nature à être un frein qu’utiliserait la France contre la création de l’Etat du Sud Congo ?

K1 : En effet, les Africains ne mesurent pas 58 ans plus tard les conséquences de ce choix et, nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement. Nous avions échangés dernièrement sur la lenteur de reconnaissance de l’Etat du Sud Congo (ESC) alors que la démarche remplit en soi toutes les conditions. La raison fondamentale à ce blocage vient de l’existence de la Communauté. Car, tel qu’il est stipulé dans la révision constitutionnelle du 04 juin 1960, les nouveaux Etats Africains bien qu’indépendants ne CESSENT D’ÊTRE MEMBRES DE LA COMMUNAUTE ! Autant dire, QU’ILS NE SONT PAS INDEPENDANTS AU  VU DES COMPETENCES de la Communauté.

Ainsi, cette Communauté sous la férule de la France, pays Membre du Conseil de Sécurité, agit tel un Etat en Soi. Et, c’est au nom de cette qualité que la France peut bloquer la naissance de l’ESC.

K2 : Finalement, il n’y a pas d’espoir de voir naitre cet Etat du Sud Congo !...

K1 : Ô bien sûr qu’il y en a un !…

K2 : Lequel donc ?

K1 : La Constitution de 1958 fut un choix proposé aux Africains et auquel ils se prononcèrent par la voie Référendaire. Il EST DONC REQUIS DE REVENIR VERS LE PEUPLE, LE SOUVERAIN PRIMAIRE, LUI qui OINT, ACCORDE LA LEGITIMITE et dans ce cas, celui du Sud Congo pour qu’il SE PRONONCE PAR REFERENDUM, S’IL SOUHAITE OU PAS DE CONTINUER A VIVRE SOUS LA LOI DE LA CONSTITUTION DE 1958. TELLE EST LA CLE non seulement pour les Sud Congolais, mais aussi pour les autres Africains de sortir des limites à leur développement que leur impose le choix fatal qu’ils firent le 28 septembre 1958.

K2 : Donc, pour ouvrir ou faire aboutir de nouvelles perspectives, il faut d’abord abolir l’ancienne Loi ?

K1 : Absolument. La Renier. Les Africains faisant parties de la Communauté française doivent d’abord revenir sur le choix qu’ils firent pour appartenir à cette Communauté. Et, quand on regarde l’Histoire moderne de ces Etats Africains, à aucun moment de leur parcours, la question de la remise en cause de ce choix ne leur fut posée. C’est à cela que doivent œuvrer les Partisans de la création de l’Etat du Sud Congo.

K2 : Par ailleurs, pourtant ces Etats sont censés être indépendants, ils en vinrent même à adopter leurs propres Constitutions !...

K1 : Oui. Car, la Communauté leur reconnaît cette qualité d’Etat. Et, donc, ils peuvent adopter autant de Constitutions qu’ils veulent. Mais, la Communauté à tout verrouiller ne laissant quasiment pas de latitude d’expression à l’Etat en tant qu’entité en soi. La Constitution française de 1958 prime sur celle des Etats Africains. Ainsi, ces Etats ont une Constitution de base, celle de 1958 et des Constitutions secondaires de façade qu’ils n’ont d’ailleurs jamais respectées. Voilà pourquoi, un personnage tel que SASSOU NGUESSO Denis n’a jamais respecté la moindre disposition de ses Constitutions !

K2 : Ainsi, donc, cette Constitution adoptée en 1958 explique toutes les tragédies vécues par les Africains de la Communauté française !

K1 : Pour la France, hélas et la trajectoire suivie par les Africains depuis les indépendances factices l’atteste, tant que les Chefs d’Etats Africains préservent la Communauté française d’Afrique, ils sont assurés de la couverture française. Alors, ils peuvent s’adonner à toutes les dérives possibles, la France et l’Occident resteront indifférents ! Voilà le drame actuel que vivent les Congolais du Sud sous SASSOU NGUESSO Denis dans l’indifférence totale de la France !


A SUIVRE…

mercredi 13 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama


Par Tchibouela Makosso

 

K2 : La Communauté internationale peut-elle encore retarder l’échéance de la reconnaissance de l’Etat du Sud Congo au regard des évènements en cours au Congo ?

K1 : Les jeux maléfiques de Denis SASSOU NGUESSO sont devenus d’une telle clarté que nul ne pourrait dire qu’il ne les voit point. Les Sud Congolais ont exprimé leur aspiration légitime d’assumer souverainement leur destin. Cette aspiration remplissant les critères des dispositions internationales est de ce fait, légitime et recevable. Ainsi, la conscience internationale ne peut qu’accepter de compter parmi les Nations, l’Etat du Sud Congo (ESC).

K2 : Si, la dite Communauté internationale de par ses instances internationales dont notamment l’ONU retardait cette admission, reconnaissance serait-ce synonyme d’un permis de tuer et de coloniser accordé à Denis SASSOU NGUESSO et donc aux Nordistes ?

K1 : Ne pas faire justice à qui de droit est incontestablement un permis octroyé à l’injustice de prospérer. Ce serait donc, un feu vert lancé aux despotes de s’adonner aux massacres de masses et aux politiques d’injustices sociales, économiques, sanitaires,…avec leur lots de crimes.

Ce faisant, la Communauté internationale serait co-responsable des crimes subis par le peuple martyrisé. Par ailleurs, dans le cas d’espèce, cela équivaudrait ipso facto à décrédibiliser l’ONU et ses missions. Cette instance s’avérant incapable de faire respecter les droits fondamentaux lesquels constituent la seule bouée, le dernier recours auquel la communauté humaine peut s’appuyer dans une communion universelle, laisse présager pour le futur l’émergence d’une autre instance planétaire plus juste. C’est une espérance à la portée des futures générations. A moins que l’ONU ne soit reformée.

K2 : En somme, c’est le fonctionnement de l’ONU qui pose problème ?

K1 : Absolument. Car, derrière l’ONU, que voit-on ? Le Conseil de Sécurité. Un organe constitué par une minorité de pays qui se sont octroyés par la force militaire le droit d’imposer aux autres, la majorité, leur diktat ! Ainsi, il suffit que les intérêts de l’un d’eux soit menacés pour voir toute la machine être bloquée. C’est la loi du plus fort ! Quelles sont ces générations qui accepteront ad vitam aeternam une situation aussi injuste ?! Il viendra obligatoirement un temps où des futures générations d’Africains ou d’ailleurs ne tolèreront une telle réalité et, s’acharneront elles aussi à se consacrer à s’élever militairement tous secteurs connexes concernés, pour imposer un rapport de force. L’Inde, bien que n’étant pas membre du Conseil de Sécurité a su s’élever dans l’industrie militaro-spatiale.

K2 : Pour poursuivre sur le fonctionnement ou plutôt dysfonctionnement de l’ONU, qui pourrait faire obstacle à la reconnaissance par l’ONU de l’Etat du Sud Congo ?

K1 : Si, le problème venait à se poser, il y aurait en première ligne des coupables, la France membre du Conseil de Sécurité. L’histoire est là et les faits sont têtus : Force est de constater malheureusement pour la France, elle ne tient que par l’Afrique francophone. La France vit même d’assistanat de la part des Etats d’Afrique francophone via par exemple, la monnaie du CFA puisqu’elle s’enrichit sur leur dos ! Cette Afrique francophone est la béquille de la France. Retirer la béquille et la France s’effondrera ! C’est triste à dire, mais c’est la réalité ! Une réalité que s’emploie à cacher depuis des décennies les politiques françaises à l’opinion française.

La naissance  d’un nouvel Etat en Afrique francophone rompt le pacte colonial ou Accords de défense que la France fit imposer aux nouveaux Etats anciennement ses ex-colonies. Ces Accords de défense, véritables freins au développement de ces Etats francophones, octroient des droits et une prééminence à la France dans l’accès aux matières premières et marchés des dits Etats.  Ainsi, si un Etat se disloque pour en générer deux ou plusieurs autres, les Accords de défense cessent et la France perd ses prérogatives. Et, elle se verrait obligée de renégocier des nouveaux Accords avec les nouveaux Etats. Autant dire pour la France, que cette perspective est redoutée. Car, instruits par l’Histoire, les nouveaux dirigeants Africains seront loin d’accorder de telles largesses à la France ! Alors, la France serait tentée de passer outre ses principes pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore !...

K2 : Tu dis tenter de sauver…

K1 : Car, en fin de compte, TOUT NE DEPEND EN REALITE QUE DES AFRICAINS EUX-MÊMES ET DONC DES SUD CONGOLAIS ! Si, les Africains ou les Sud Congolais pour rester sur l’Etat du Sud Congo (ESC), veulent s’affirmer souverainement, ils n’ont pas besoin de l’accord de la France : A EUX DE FAIRE CE QUE LES DROITS FONDAMENTAUX LEUR GARANTI c’est-à-dire, AFFIRMER LEUR INDEPENDANCE ! La France et les autres viendront PAR LA SUITE OBLIGATOIREMENT VERS EUX ! 

K2 : Quelque part, ne serait-on pas dans un jeu de dupes ?

K1 : S’il y a duperie ou qui croit en user, je ne pense pas que ce soit du côté des initiateurs de l’ESC. Mais, plutôt du côté de ceux qui seraient enclins à freiner la reconnaissance de l’ESC. En fait, les initiateurs de la création de l’Etat du Sud Congo (ESC) ont recouru au cheminement normal pour une telle initiative. Ils y ont démontré aux yeux de la Conscience mondiale, la pertinence de leur démarche. C’est aussi, une façon de prendre à témoin cette même Conscience mondiale qui se retrouve finalement face à elle-même. Cette Conscience mondiale est-elle une farce ou une réalité digne de ce nom capable de s’astreindre à la loi qu’elle s’est donnée et reconnue juste pour le bien de l’Humanité ?

Aux initiateurs de l’ESC de s’en tenir qu’aux textes des droits fondamentaux et d’agir en conséquence, sans se soucier des crimes de lèse-majesté que les uns ou les autres pourraient ressentir comme tels. Car, il y va de la survie des Sud Congolais !

K2 : Tu as fait allusion aux critères auxquels satisfait l’initiative de création de l’Etat du Sud Congo, peux-tu nous les rappeler ?

K1 : Se protéger : Les Sud Congolais sont victimes de crimes de masse (génocide) de la part du pouvoir Nordiste.

Se décoloniser : Une séparation Sud/Nord de fait, officialisée par le pouvoir Nordiste en la bouche de leur représentant Denis SASSOU NGUESSO qui distingua « Les Uns, eux du Nord et les Autres, ceux du Sud ». Au cours de ces deux dernières décennies, SASSOU NGUESSO Denis a érigé Oyo en une Capitale où il recevait et reçois des Visiteurs officiels Etrangers et de multinationales opérant au Congo allant jusqu’à y signer des Accords au nom du Congo. Les Sud Congolais sont sujets à la colonisation interne, se lovant sous le paravent d’une appartenance à un même Etat, de la part des Nordistes. Comme dans toute colonisation, les Colons procèdent à l’occupation des territoires colonisés et s’octroient les services de fidèles locaux Sudistes. Et, comme dans toute colonisation encore, les locaux sont discriminés dans l’exercice du pouvoir.

Enfin, dans toute colonisation, les forces de l’Ordre sont sous le contrôle absolu de l’Occupant : Le Haut-Commandement de l’Armée et de la Police ainsi que leurs effectifs sont majoritairement entre les mains des Nordistes.

Aspirer au bien-être : Les Sud Congolais sont enfreins dans leur élan légitime à s’épanouir. Ils sont victimes de discriminations.
 
Se donner librement les Dirigeants de leur choix : Les choix des Sud Congolais ne sont pas respectés au Congo dans un Etat censé être démocratique. Depuis, le coup d’Etat de 1997, l’esprit démocratique n’a aucune assise réelle au Congo. 

Toutes ces raisons légitiment la création de l’ESC.

vendredi 8 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama


 
 
 
Par Tchibouela Makosso
 
K2 : La scission du Congo manifestée par la requête de création de l’Etat du Sud Congo du 14 avril 2014 adressée à l’ONU semble pâtir d’une certaine lenteur. A quoi cela tient-il ?

K1 : Les promoteurs de la scission ont fait le choix d’user d’une voie sans violence, qui s’appuie sur le droit international, pour faire aboutir cette démarche destinée à offrir un havre de paix et de protection aux populations du Sud Congo.

K2 : Mais, puisque rien ne semble bouger, est-ce à dire que le recours à la non-violence est une option qui ne paye pas ?

K1 : Il y a là d’une part, la responsabilité qui incombe à la communauté internationale tenue de respecter le droit qu’elle s’est donné. Et, aussi d’une autre part, la responsabilité du peuple concerné.

La Communauté internationale doit faire respecter le droit international dès lors que les initiatives qui sont engagées en respectent les critères. Au cas contraire, c’est la porte ouverte à toutes les éventualités, tous les extrêmes si les cris légitimes d’un peuple restent sans suite. Il ne faut plus dans ce cas crier au loup !

Le fait que le processus de scission n’avance pas tel qu’il y eut fallu au regard des évènements gravissimes au Congo et qui chaque jour ne font que conforter sa nécessité, dénote d’une volonté manifeste de la part de la communauté internationale d’en retarder la survenue. Cette indifférence de la Communauté internationale aux violations flagrantes des droits de l’Homme auxquelles se livre SASSOU NGUESSO Denis contre les Sud Congolais doit emmener encore davantage les Sud Congolais à se prendre en mains. A ce propos, il est rappelé, le silence coupable de la France sur les évènements en cours au Congo. La France qui accorda son fameux Sésame à SASSOU NGUESSO Denis.

Par ailleurs, la non-violence comme voie de réalisation des aspirations d’un peuple est assise sur le nombre, l’implication du dit peuple à faire changer son destin. La démocratie par exemple est une forme de voie non-violente de gestion sociétale basée sur le nombre.

En recourant à la non-violence, les Signataires de la requête de création de l’Etat du Sud Congo ont voulu éviter par ce biais, de voir continuer à couler le sang des Congolais, notamment ceux du Sud Congo. Car, les Signataires auraient pu eux aussi faire recours à l’option armée comme le fit SASSOU NGUESSO Denis en 1997. 

La non-violence suppose que le peuple concerné ait compris et accepté le choix qui lui est proposé. Cela implique en aval, de la part des promoteurs de la scission, un gigantesque travail de vulgarisation de leur projet. Mais, même promu, un projet peut recueillir l’indifférence du public auquel il s’adresse. Dans ce cas, ce n’est plus une insuffisance d’investissement de la part de ses  promoteurs, mais un choix de rejet opéré par le public.

Ainsi, par le nombre, l’adhésion populaire massive, Gandhi et le peuple Indien firent plier les Britanniques. Et, Martin Luther King et les autres Militants des Droits civiques contribuèrent à faire avancer leur lutte au profit des minorités notamment noire aux Etats-Unis.

K2 : Est-ce à dire, qu’il y aurait eu un déficit d’information sur le sujet de la scission du Congo ?

K1 : Non, je ne le pense pas. Cependant, le défi à relever pour les promoteurs est de disposer d’outils ou d’approches susceptibles de leur permettre d’évaluer l’adhésion du public au projet. Les sondages, l’engouement du public aux thématiques de la scission via les publications et forums de discussions, le référendum, …sont autant de canaux pouvant être utilisés à cette fin. D’ailleurs, un Pré-référendum délocalisé fut organisé qui a mis en évidence l’élan du Sud au processus de scission. Mais, il a aussi permis de constater l’état de terreur, de peur dans lequel se trouve être plongée la population du Sud Congo. Au point que pour une certaine frange de celle-ci, les garanties d’une expression libre ne se trouvent que dans un référendum local.

K2 : Revenons sur les responsabilités. Pendant des décennies, les responsabilités étrangères notamment Occidentales dans les tragédies liées à l’exercice du Pouvoir en Afrique furent difficiles à être définies. Le génocide Tutsi en 1994 au Rwanda ouvrit une nouvelle ère où la responsabilité par exemple de la France de François MITTERAND fut établie par les autorités actuelles Rwandaises. Y’a-t-il lieu de penser que la France de François HOLLANDE ne saurait échapper au même verdict en ce qui concerne le Congo?

K1 : Il ne fait aucun doute que le tournant de l’ambition de SASSOU NGUESSO Denis de s’accrocher au pouvoir vient du feu vert que lui accorda le Président Français au vu et au su de l’opinion internationale. La preuve est là, patente et incontournable. La responsabilité de la France devient alors elle-même aussi une évidence dans le triste sort que traverse le peuple Congolais.

K2 : Le Congo serait-il devenu le théâtre d’une action de trop de l’implication négative française en Afrique ?

K1 : Seul l’avenir nous le dira. Il ne fait aucun doute que quelque chose aux immenses conséquences se joue au Congo. La Clé est entre les mains des Congolais du Sud.