LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

mercredi 4 mai 2016

Voici, pourquoi l’indépendance du Congo n’est pas valable !


 
Par Tchibouela Makosso

1ère partie
 
Commençons d’abord par rappeler que RIEN absolument RIEN sur la trajectoire du Congo depuis le Moyen-Congo, ne peut s’expliquer ni se comprendre, sans la règle de Référence qu’est La Constitution Française ayant régit et régissant les relations de la France avec le territoire actuellement appelé, Congo et au-delà avec les autres territoires de l’ex AEF (Afrique Equatoriale Française).
Ce n’est qu’à partir de cette Référence vue à travers ses différentes évolutions, qu’il faut lire et analyser le destin du Congo. C’est un exercice, un mal nécessaire auquel il faut se soumettre afin de répondre efficacement au parcours anachronique et tragique du Congo.
Comme, le dit si bien la sagesse populaire, quand on ne sait plus où l’on se trouve, il faut s’atteler à revenir sur ses pas ! Autrement, l’égarement persiste.
 
QUE SE PASSA-T-IL DONC ?
Le 28 Septembre 1958 les Congolais se prononcèrent à 99,4% en faveur de la nouvelle Constitution que proposa de GAULLE au Peuple français et à ceux des Territoires d’Outre-mer. En l’ayant adoptée, le Moyen-Congo devint Membre de la Communauté instituée de fait par l’approbation de cette Constitution. Rappelons aussi, de tous les Territoires Sub-sahariens sous emprise française, seul la Guinée-Conakry rejeta la Constitution et donc refusa de faire partie de la Communauté franco-africaine.
A travers cette nouvelle Constitution, les Peuples d’Outre-mer dont les Congolais eurent à leur disposition, l’article 76 qui leur donnait la possibilité de conférer un autre statut à leur Territoire autre que celui de Territoire d’Outre-mer. Ainsi, selon ledit article, leur Territoire pouvait garder son statut initial de Territoire d’Outre-mer de la République (TOM) ou adopter celui de département d’Outre-mer (DOM) de la République, voire, celui d’Etat membre de la Communauté.
A l’article 86, en devenant Etat s’ils en avaient préalablement fait le choix par leur Assemblée Territoriale, ils pourraient s’ils le désirent via délibération de la même Assemblée, obtenir leur indépendance. Et, toujours selon le même article, la demande de l’indépendance peut aussi émaner de la République c’est-à-dire, la France. Dans les deux cas, un Référendum local d’accession à l’indépendance doit y être organisé.
Dans les deux cas encore, et toujours selon le même article, des Accords préalablement approuvés par le Parlement Français et l’Assemblée Territoriale de l’Etat aspirant à son indépendance sont NECESSAIRES.
L’article 86 en son alinéa 2, prévoyait que dès que le nouvel Etat obtenait son indépendance, il cessait de facto d’appartenir à la Communauté. Telle FUT LA SEULE ET UNIQUE ALTERNATIVE à laquelle furent confrontés les Africains : RESTER OU PARTIR.
Au vu de la trajectoire qu’eurent le Congo et les autres Territoires de l’ex AEF, ceux-ci optèrent de rester dans la Communauté avec la France, non sans lui avoir fait comprendre qu’ils souhaitaient davantage de souplesse dans le choix d’accéder à l’indépendance. A ces souhaits que la France ne vit pas d’un mauvais œil, s’ajoutèrent les siens. Cette convergence conduisit à la première révision Constitutionnelle, le 04 Juin 1960.
Cette révision, ajouta les alinéas 3, 4 et 5 aux deux premiers de l’article 86.
L’alinéa 3 de l’article 86, fut celui par lequel la France avec l’aval des Responsables politiques Africains de l’AEF et l’AOF, opta pour octroyer l’indépendance à ses Territoires d’Outre-mer.
Et, il nous revient à ce stade de bien comprendre les alinéas de l’article engagés dans l’accession à l’indépendance des Territoires Africains colonisés par la France.
Que nous disent-ils? Il y est écrit :             
Alinéa 3/Article 86 : « Un État membre de la Communauté peut également, par voie d'accords, devenir indépendant sans cesser de ce fait d'appartenir à la Communauté. »  
                                                                                                                                                                                                                              Alinéa 4/Article 86 : « Un État indépendant non membre de la Communauté peut, par voie d'accords, adhérer à la Communauté sans cesser d'être indépendant. » 
                                                                                                                            Alinéa 5/Article 86 : « La situation de ces États au sein de la Communauté est déterminée par des accords conclus à cet effet, notamment les accords visés aux alinéas précédents ainsi que, le cas échéant, les accords prévus au deuxième alinéa de l'article 85. »
En rappel, voici, les deux premiers alinéas de l’article 86 :
La transformation du statut d'un État membre de la Communauté peut être demandée soit par la République, soit par une résolution de l'assemblée législative de l'État intéressé confirmée par un référendum local dont l'organisation et le contrôle sont assurés par les institutions de la Communauté. Les modalités de cette transformation sont déterminées par un accord approuvé par le Parlement de la République et l'assemblée législative intéressée.
Dans les mêmes conditions, un État membre de la Communauté peut devenir indépendant. Il cesse de ce fait d'appartenir à la Communauté
.
 Il ressort de l’alinéa 3, que l’indépendance et la continuation de l’adhésion à la Communauté sont indissociables. De plus, la réalisation de ces deux volets d’une même pièce, requiert la signature d’ACCORDS. Pas d’un, mais de plusieurs Accords. L’alinéa 5 précise que ces Accords doivent être approuvés PAR LE PARLEMENT FRANÇAIS ET L’ASSEMBLEE LEGISLATIVE de l’Etat intéressé.
Saisissons-bien la portée de ce protocole. L’alinéa 3 et les alinéas connexes de l’article 86 sont explicites : Obtenir l’indépendance tout en restant dans la Communauté, exige des Accords préalablement approuvés tant par le Parlement Français que par l’Assemblée Législative de l’Etat membre concerné.
C’est donc, à l’aune de cette exigence qu’il faut soumettre l’indépendance des Territoires Africains ex colonies de la France dont le Congo.