LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

jeudi 25 octobre 2018

L’impérieuse nécessité de déconstruire



Par Tchibouela Makosso



Le Monde Mu Kama (Noir) s’est retrouvé embarqué dans le sillage du Monde Non-Mu Kama (Blanc) à coups de traumatismes profonds (traite négrière et esclavage, colonisation, racisme/discrimination, balkanisation de l’Afrique, falsification de l’histoire de l’humanité) affectant sa vision sur l’existence.

Ce prisme déformant par lequel s’exécute la marche du Monde Mu Kama depuis 5 siècles est le paradigme intellectuel de pacotille appelé le déni de soi individuel et collectif.

Ce paradigme de pacotille a généré au sein du Monde Mu Kama, ses propres défenseurs. Du nombre, s’y trouvent les dirigeants actuels africains d’Etats africains créés par la volonté européenne et pour servir les intérêts des Européens, des intellectuels de tout bord, des compétences diverses relevant de tous les pans sociétaux,… et des individus manipulés et baignant dans l’ignorance totale des tenants et aboutissants de cette trajectoire paradoxale qu’ils vivent.

Ainsi, que ce soit son espace physique (Etats actuels africains), ses représentations de son être, ses piliers de construction de son cadre sociétal par la spiritualité, la finance, l’économie, la politique, la culture et le social, … bref, tout son univers paradigmatique est biaisé, assis sur le mensonge et l’illusion !

Une illusion dans laquelle le Monde Mu Kama n’arrête pas de courir après « une prise en mains de son destin » qu’il ne saurait et ne pourrait atteindre !

Tous les signaux d’alerte sont rouges avec un pronostic vital engagé sur le Monde Mu Kama !

C’est donc face à ce défi, et à ce risque avéré qui laisse exhaler au loin et à grands pas ses miasmes de la mort, que l’impérieuse nécessité de rétablir son Soi individuel et collectif s’impose au Monde Mu Kama. C’est le REFUS de la fatalité dans laquelle l’illusion veut enfermer le Monde Mu Kama.

Et, comme on peut le concevoir, cette réappropriation du Moi intégral Mu Kama intégrant tant l’être que son espace physique, induit de facto une déconstruction intégrale des modèles qui ont égaré le Monde Mu Kama.



1/ Déconstruction de l’espace Mu Kama à Tikama (Afrique)

Face à la noble aspiration qui s’éleva au sein du Monde Mu Kama visant à l’unifier, disons plutôt à le réunifier suite à la balkanisation conduite par les Européens au XIXème siècle, est venu s’ériger une tendance d’égarement, de détournement appelée la renaissance africaine. Cet élan qui s’est traduit à Tikama, d’abord par la création de l’organisation de l’unité africaine (OUA) puis par l’Union africaine (U. A.) qui s’est substituée à l’OUA, vise à conforter sur la terre de Tikama la volonté de domination européenne en y validant les frontières créées par les Européens. Car, l’inviolabilité des frontières héritées à la colonisation (comme si elle avait pris fin, alors qu’elle continue !) est posée comme un principe au sein de ces organisations !
Cette approche dénote de la pure irresponsabilité africaine ! Il n’est plus surprenant par ailleurs, que les propriétaires (Etats européens colonisateurs des Africains) puissent continuer à avoir un droit de regard dans ces organisations, puisque celles-ci sont formées par leurs créatures (Etats africains) !

Ne pas remettre en cause ces frontières continuera à donner un droit de regard et d’usus aux Européens sur les dits Etats. Autrement dit, pour ces Etats, ces Territoires qu’elle que soit l’organisation sous-régionale ou continentale dans laquelle ils seront impliqués, JAMAIS ils ne  s’affranchiront de la tutelle occidentale !

Sans déconstruire ce cadre où perdure sous d’autres apparats la colonisation des Africains par les Européens, les Africains n’accéderont point à la satisfaction de leurs aspirations légitimes au bien-être, au développement, à la paix, à la fraternité JUSTE avec le Monde Non-Mu Kama.

La balkanisation de l’Afrique en Etats actuels africains fut la volonté des Européens. Engager ces Etats dans des aliénations continentales ou extra-africaines reste une manifestation de la volonté européenne et de sa continuité. Et, cette volonté eut et a pour objectif de produire la MORT au sein du Monde Mu Kama.

Déconstruire ces Etats pour en créer librement des nouveaux Etats, relève de la volonté africaine.  Engager ensuite ces nouveaux Etats dans un processus d’unification/réunification des peuples africains, c’est conforter l’expression de la volonté africaine ! C’est à cela que doivent s’atteler les peuples africains.

Cette déconstruction bien que douloureuse est le MAL nécessaire et inévitable pour la réappropriation de l’Espace physique de Tikama par le Monde Mu Kama. Alors, l’unification ou la réunification des peuples africains sera un processus dynamique, producteur de VIE et non de MORT tel c’est le cas !

Le TEMPS de la mise à mort des Traités colonialistes européens en Afrique est ARRIVE !

L’HEURE de la fin des vassaux africains au service des puissances occidentales et extérieures de tout poil (Etats, financières, économiques, spirituelles, culturelles,…) contre les peuples et Territoires africains est ARRIVEE !

2/ Autres déconstructions
Elles concernent tous les autres modèles paradigmatiques (spirituels, politiques, économiques, culturels, …) qui ont contribué et continuent à fragiliser l’Être Mu Kama en le désolidarisant de son socle originel vers l’extérieur, à l’inférioriser, le discriminer,… . Ces déconstructions visant à réconcilier le Monde Mu Kama avec son Moi originel, le Moi portant l’expérience glorieuse et vivifiante de sa Mémoire communautaire venue du fond des âges ne se fait pas non plus sans déchirement en soi. Là aussi, ce sont des douleurs INEVITABLES Ô COMBIEN SALUTAIRES !
Dans ce processus de rupture concomitamment à la création, l’Être Mu Kama ECLAIRE par LA CONNAISSANCE doit rétablir le fil de la confiance avec ses Ancêtres et le dépôt qu’ils nous ont transmis, desquels les modèles de l’égarement venus du Monde Non-Mu Kama, lui ont appris à s’en éloigner.  
L’Être Mu Kama doit aller sur tous les terrains où chaque parcelle de son Moi fait l’objet d’une lecture travestie, biaisée par le mensonge de l’idéologie de régression colportée par le Monde Non-Mu Kama.




jeudi 27 septembre 2018

Chronologie de l’origine de l’humanité selon la Bible et conséquences



(Version améliorant la lisibilité de ladite chronologie dans d’autres publications)


Par Tchibouela Makosso



Il est un fait de plus en plus saillant de nos jours, celui de  la ruée de plus en plus massive des Bassa Kama/Kamits (Noirs) vers les religions promues par le Monde Non-Mu Kama (Non-Noir). Et, dont les principaux livres supports les plus connus sont la Torah, Bible et Coran.

La montée en force de ces religions, notamment, du christianisme, met dorénavant au cœur de leur dispositif de propagande, non plus des missionnaires Blancs, mais des Pasteurs Noirs ! Des Noirs zélés, se dévouant dorénavant pour enrôler à tour de bras et de miracles, d’autres Noirs dont le vécu est fait de manque (quête du sens de l’existence,…), d’insatisfaction de leurs besoins fondamentaux ! Une insatisfaction imputable à des dirigeants incompétents qui préfèrent garantir les intérêts des puissances extérieures que de répondre aux besoins de leurs populations.

Cette précarité devenue la marque de vie des Noirs à Tikama (Afrique) et ailleurs dans le Monde, fait le lit des courants spirituels venus hors du sein noir. Alors, pour desserrer l’étau d’un quotidien devenu insupportable et que l’on veut faire passer au Monde Noir telle une fatalité, des Noirs se jettent corps et âmes dans les bras de ces livres supports (Torah, Bible, Coran) et de leurs religions associées (Franc-maçonnerie,…), où ils sont persuadés d’y trouver estime, amour et salut ici-bas et au-delà!

Et pourtant, vouloir s’approprier un message quel qu’il soit, et de quelque manière que ce soit, n’épargne pas l’effort de s’interroger si le dit message s’adresse à soi. Car, recevoir un message s’assimile à recevoir un courrier par la Poste où il est obligatoire de constater si, on en est le véritable destinataire et qui en est aussi par ricochet, l’expéditeur ! Il est donc exigé de faire preuve de discernement !

Ainsi, face au message de la Torah, Bible, Coran,…, les Noirs doivent se poser la question de savoir, s’ils sont censés d’en être les destinataires ! Et, d’une manière générale, quand et pourquoi les Noirs apparaissent-ils dans ces livres ?  



QUAND ?

Pour y répondre, il s’impose un seul impératif : Revenir au début de l’origine des Hommes selon la Bible pour y traquer la trace d’émergence du Noir!

Aussi, il est proposé ci-après de revoir la chronologie de l’origine de l’Humanité selon la Bible. Au passage, cette lecture corrige celle qui fut antérieurement donnée dans d’autres publications.

La méthode utilisée pour l’établir :

1/ cible trois étapes clés de la vie de chaque membre des lignées identifiées dans la Bible :

-   Naissance (N) : son année de naissance.

-   Fin de naissance de la descendance (FND) : année où il est  constaté que le membre concerné a cessé d’avoir une descendance.

-   Mort (M) : son année de décès.

-   FND/M : année où il est constaté la confusion des deux élements FND et M.

2/ fixe l’origine du temps (0) ou de l’âge de l’humanité à la naissance d’Adam. Donc : Adam est né en l’année 0. Soit, N (Adam) = 0.

Ainsi, en prenant la naissance d’Adam comme origine du temps de l’âge de l’humanité, on obtient la séquence ci-après, telle qu’elle est donnée en Genèse chapitres 5 : 1-32, 10:10-32, 11 :1-20.

Adam : N = 0, FND/M = 930.

Seth : N = 130, FND= 1087 (soit, 807 ans après la naissance en l’an 280 de son fils Esnoch. A ce stade, Seth est déjà âgé de 957 ans). Mais, pour sa mort (M), il apparait un problème. En effet, il est écrit dans La Bible en Gen 5 :8 « Tous les jours de Seth furent de neuf cents douze ans ; et il mourut. ». Et, pour cette durée, il en résulte un décalage de 957 – 912 = 45 ans !

Autrement dit, si on s’en tient à Gen 5 :8, Seth serait déjà mort (M = 1042) avant d’avoir eu toute sa descendance !  

En dépit de cette première contradiction, continuons la chronologie biblique.

Esnoch : N = 280, FND = 1185, M = 1230.

Kénan : N = 370, FND/M = 1280.                  

Mahalaleel : N = 440, FND/M = 1335.

Jered : N = 505, FND/M = 1467.

Hénoc : N = 667, FND/M = 1032.

Metuschélah : N = 732, FND/M = 1701.

Lémec : N = 919, FND/M = 1696.

Noé : N = 1101, FND = 1601, M = 2051. Pour les trois fils de Noé, leur chronologie détaillée de naissance est tirée du livre des Mormons (Moïse, chapitre 8, verset 12) et non de la Bible qui en est muette sur ce point :

-         Japhet : N = 1551.

-         Sem : N = 1593, M = 2193.

-         Cham : N = 1601.

-         Déluge : 1701 (600 ans après la naissance de Noé selon Gen. 7 :6. Or, en Gen. 11 :10, le déluge intervint deux ans avant la naissance du fils aîné de Sem, nommé Arpacshad, soit en 1691. Il en résulte une différence de 10 ans : Il y a incohérence !).  

Arpacshad : N = 1693, M = 2131.

Schélach : N = 1728, M = 2161.

Héber : N = 1758, M = 2222.

Péleg : N = 1792, M = 2031.

Rehu : N = 1822, M = 2061.

Serug : N = 1854, M = 2084.

Nachor : N = 1884, M = 2032.

Terach : N = 1913, FND = 1983 (Abram, Nachor et Haran), M = 2118.

D’Adam à la descendance de Terach, il s’écoula : 1983 ans !

Abram entra en Egypte à des années d’incertitude près liées à la méconnaissance de son année exacte de naissance, et à celle de la durée de son voyage vers l’Egypte en : 1983 (FND de son père Terach) + 75 (âge auquel il quitta le pays de Charan/Gen. 12 : 4) = 2058.

Entre la lignée de Sem (représentée par Abram) et celle de Cham (représentée par l’Egypte), il s’écoula approximativement : 2058 (arrivée d’Abram en Egypte) – 1601 (année de naissance de Cham) = 457 ans !

Cham est le seul fils de Noé dont le nom renvoie à la couleur de sa peau. Cham est la forme hébraïque du nom Kama (i kama, li kala : le charbon, noir comme le charbon) par lequel les Anciens Egyptiens désignaient leur pays (Ti Kama) et se désignaient eux-mêmes. Ils étaient Noirs. Cheikh Anta Diop en a fait la démonstration dans son livre Nations Nègres et cultures. De leur côté, MESSOD et Roger SABBAH le confirment, en nous rapportant à la page 299 de leur livre LES SECRETS DE l’EXODE, à propos d’Abram arrivant en Egypte en compagnie de sa femme Saraï :

Que tu es belle. Mais nous arrivons maintenant chez un peuple d’hommes noirs, frères des Ethiopiens, et qui n’ont pas l’habitude de voir une femme belle [à la peau claire] (Rachi, Genèse XII,11).

Les deux lignées se sont retrouvées après 457 ans de séparation! Cette durée selon la Bible, correspondrait à l’âge de la lignée de Cham pendant que celle de Sem serait âgée de 465 ans ! Le moins que l’on puisse dire, étant que lorsqu’Abram arrive en Egypte, donc chez les Noirs, il les trouve vivant dans une civilisation très avancée : le Monde des Pharaons !

Abram contraint de fuir sa terre natale poussée par la famine vers les lumières et l’abondance de l’Egypte noire, dénote que l’Egypte, l’Afrique fut à cette époque le lieu de référence sur Terre. A rebours, les terres d’où vint Abram devaient être à un niveau de développement moindre. On en déduit que la lignée noire (Cham) fut plus développée que les deux lignées blanches (Sem et Japhet).

Ainsi, le pays que vient découvrir Abram ne fut point en ce temps-là aux balbutiements de son développement, il fut déjà au firmament du progrès tous azimuts ! Un tel degré n’a pas pu être atteint en 457 ans d’existence, dans l’hypothèse optimiste où la civilisation antique égyptienne aurait débutée avec la naissance de Cham !

Nous voyons qu’il est IMPOSSIBLE que Cham fut un enfant de Noé. De plus, Noé n’eut qu’une seule et unique femme, celle qui engendra Japhet et Sem tels que nous le révèlent Gen. 6 :18, 7:7, 7:13, et Moïse 8:12 (livre des Mormons). Et par voie de fait, Cham ne peut pas non plus être un descendant d’Adam !

En conséquence :

-         La lignée noire ne s’est jamais rendue coupable d’un quelconque péché originel !

-         N’étant point de la lignée d’Adam et Eve, la lignée de Cham n’est pas non plus concernée par l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ !

-         La lignée de Cham (noire) que le message de la Bible fait passer pour la benjamine est en réalité la plus ancienne. Cette antériorité est mise en évidence par le degré de développement de l’Egypte que vint découvrir Abram. Ainsi, au moment où Sem et Japhet naquirent, les Noirs étaient déjà présents sur Terre vaquant à leurs occupations sous le Soleil vivifiant et bienfaiteur d’Afrique (Ti Kama).

-         L’incohérence du récit de l’origine de l’humanité avec la réalité scientifiquement par ailleurs prouvée, montre que le message de la Bible s’est élevé sur des fondations mensongères bien qu’elle se soit inspirée du dépôt spirituel du Monde Noir. Car, sans le Monde Noir et TiKama, la Torah, Bible, Coran et religions associées n’existeraient pas ! Ti kama est le réceptacle d’où se sont irradiées à travers l’Humanité, la connaissance spirituelle et la civilisation !



POURQUOI ?

Le but ultime de l’apparition du Noir dans la Bible est de le maudire dans sa chair, de maudire sa terre natale Tikama (Afrique), de le déposséder de sa terre et de déporter les foyers de l’humanité et de la spiritualité dont il en est le dépositaire vers l’Orient.



A QUI S’ADRESSE LE MESSAGE DE LA BIBLE ?

Le message de la Bible s’adresse au Monde Semito-japhétique afin qu’il y accomplisse le but ultime du message de la Bible tel qu’on le voit à travers les malédictions proférées par Noé/I nua/Noa/La Bouche. Les Noirs qui approuvent le Message de la Bible deviennent des captifs et auxiliaires spirituels du Monde Semito-japhétique. Ces Noirs, sans le savoir, se mettent à travailler au service du Monde Semito-japhétique contre eux-mêmes et contre le Monde Mu Kama, en y accomplissant le but du Message de la Bible !                                              

dimanche 26 août 2018

Paroles libres des Bassa Kama




Par Tchibouela Makosso



2ème partie

K2 : Quel(s) exemple(s) peut-on donner sur la réalité de cet individualisme au sein du Monde Mu Kama ?

K1 : Au marché de l’individualisme, des Bassa Kama se sont laissés convaincre que la spiritualité relevait du domaine personnel. Qu’ils sont libres de choisir leurs croyances. Peu à peu, les digues communautaires venues du fond des âges se sont mises à sauter. Alors, Il n’était plus nécessaire de s’asseoir sur les référents spirituels hérités de nos Ancêtres pour assouvir sa soif du spirituel.  D’autant, que l’offre spirituelle (via le Coran et la Bible) venue d’ailleurs cultive l’illusion de rompre avec les traditions spirituelles ancestrales lesquelles y sont vues comme relevant du Monde du Mal. Face à ce miroir extérieur venu leur offrir une alternative, il n’en fallut pas plus à de nombreux Bassa Kama, d’y voir en notre vision ancestrale, la source de leurs maux existentiels dont il faut se débarrasser.

Ainsi, pour de nombreux Bassa Kama, cette offre spirituelle extérieure s’est imposée à eux comme l’antidote aux peurs suscitées par les traditions spirituelles ancestrales. La peur de la mort, de la vie entravée. Enfin, se disent-ils, ils disposent d’un moyen de juguler les effets négatifs produits par nos traditions spirituelles ancestrales !  

L’individualisme sur le plan spirituel empêche des Bassa Kama d’y voir la dimension communautaire les concernant dans le message véhiculé par cette offre spirituelle venue de l’extérieur. La seule chose qu’ils y voient est l’entrée dans une communauté spirituelle nouvelle avec des solidarités nouvelles.

Or, être accueilli dans une maison ne vous octroie pas obligatoirement les mêmes droits que les propriétaires ! Les Nègres des maisons au temps de l’esclavage n’avaient pas les mêmes droits que les enfants de leurs maîtres bien qu’ils habitaient tous dans la même maison ! De plus, ils dormaient soit au grenier ou à la cave !

En fait, les Bassa Kama qui ont intégré les référents spirituels extérieurs, se sont éloignés d’une Communauté spirituelle dont ils ont voulu se prémunir de ses effets négatifs, de la mort, pour se retrouver au sein d’une autre communauté. Et, dans cette nouvelle communauté, loin d’y trouver la liberté et la vie qu’ils recherchent, ils y sont discriminés et frappés de malédictions, d’esclavage et de mort !  Telle est la désillusion spirituelle qui s’abat sur les Bassa Kama qui se sont livrés aux vents spirituels extérieurs au Monde Mu Kama !

K2 : Cette désillusion est donc un égarement !

K1 : La trajectoire infernale vécue par le Monde Mu Kama au contact du Monde Non-Mu kama, agit comme une sonnette d’alarme pour susciter en retour, le réveil du Monde Mu Kama. Et, donc, le rejet des référents attentatoires à la fois au Monde Mu Kama et à Tikama. Ne pas accéder à cette connaissance est de l’égarement !

K2 : Peut-on poser, que le schéma ainsi dégagé dans la lecture de l’individualisme sur le plan spirituel, est extensible aux autres pans sociétaux du Monde Mu Kama ?

K1 : Absolument. Prenons un autre exemple, la politique. Pour imposer un mode de fonctionnement conforme à ses visées de domination sur le Monde Mu Kama, l’Occident s’est attaché par le truchement de la spiritualité (encore elle) en l’occurrence la franc-maçonnerie, pour y enrôler des Bassa Kama qu’il se sert à mettre à la tête des peuples du Monde Mu Kama. 

Selon le paradigme intellectuel Non-Mu Kama, la politique est l’administration de la cité. Dès lors que, celle-ci est sous le joug de la spiritualité, il en résulte que la spiritualité est le socle de fondation de toute société. Celui qui contrôle les référents spirituels d’un peuple, contrôle de facto ce peuple. On peut comprendre à partir de là, l’importance de la spiritualité. Et, d’où la nécessité que celle-ci puisse relever de son propre sein.

Le Monde Mu Kama étant dans un état de recul tous azimuts que le caractère maléfique des référents spirituels venus de l’extérieur s’impose de lui-même.   

Ainsi, l’individualisme tel que vécu par le Monde Mu Kama n’est qu’une cisaille qui éloigne des sujets Mu Kama de leur socle communautaire pour les inféoder à un autre socle communautaire, permettant à ce dernier de prendre l’ascendant sur le Monde Mu Kama.

L’individualisme promu par le Monde Non-Mu Kama est une arme qui sème le chaos au sein du Monde Mu Kama. Ses fruits en sont la mort !