LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

mardi 13 décembre 2016

LES NOIRS NE SONT PAS DE LA LIGNEE D’ADAM ET EVE, CONSEQUENCES


Par Tchibouela Makosso

2ème partie

Rappelons qu’en Psaume 78 verset 51, Psaume 105 versets 23 et 27 et Psaume 106 versets 21 et 22, la seule mention significative et digne d’intérêt qu’on y relève, est la reconnaissance  que Cham = Egypte.

Cham, rappelons-le est la forme hébraïque du nom authentique de l’Egypte : Ti Kama [T KM] (le pays des Noirs). L’Egypte d’aujourd’hui, peuplée majoritairement de Sémites (Arabes) est un pays qui fut fondé par les Noirs. La Civilisation antique Egyptienne fut une œuvre des Noirs. Cheikh ANTA DIOP en fit la démonstration dans ses œuvres dont l’ouvrage « Nations Nègres et Culture ». En 2010, le Professeur Français, Philippe CHARLIER, spécialiste de Paléo-pathologie l’a reconnu lors de l’émission « Autour d’une question » sur Radio France Internationale (RFI).

L’Egypte fut la porte par voie terrestre d’entrée en Afrique. Phare du Monde dans l’Antiquité (et du Monde actuel), la civilisation antique Egypto-nubienne (tel en est le concept approprié selon l’Eminent Historien Sénégalais, Cheikh ANTA DIOP) fut l’objet de convoitise de la part des peuples non-Noirs.

Les convoitises et la déstabilisation dont fait l’objet l’Afrique ne datent pas que de nos jours ! Dès la très haute antiquité, les peuples non-Noirs poussés par le dénuement, la famine et portés par le nomadisme furent attirés par l’abondance et les lumières de la civilisation sédentaire noire. Ainsi, le séjour en Egypte d’Abraham, de Jacob et de ses fils en sont l’illustration symbolique de cette réalité.

Au contact du Monde Noir par l’Egypte, ces peuples se révélèrent comme des fauteurs de troubles et des déstabilisateurs de l’ordre qui régissait le Monde Noir. Ironie du sort, la trajectoire actuelle des Etats Africains noirs en est encore la preuve manifeste !

En raison de leur approche existentielle, c’est-à-dire, leur paradigme intellectuel différent et opposé à celui du Monde Noir, les Noirs de l’Antiquité depuis l’Egypte antique virent ces peuples comme étant des peuples guidés par U’Sothi/Seth/Satan (Bible)/Cheitan (Coran). Pour nos Ancêtres, le dieu des peuples Non-Noirs est U’Sothi/Seth/Satan/Cheitan !

U’Sothi/Seth, l’Albinos, est le frère cadet d’Osiris/U’Kulu Kama (Ancêtre Noir). Pour les Anciens Noirs, l’analogie entre U’Sothi/Seth et les peuples Non-Noirs fut une évidence :

1/ U’Sothi/Seth, lui l’Albinos et les peuples Non-Noirs sont des leucodermes c’est-à-dire, ils sont dépourvus d’Eumélanine (variété de mélanine qui colore la peau des Noirs).

2/ Autant qu’U’Sothi/Seth qui par jalousie s’en prît à son frère aîné (Osiris), lequel incarnait la stabilité, l’abondance, la Vie pour le Monde Noir, les peuples Non-noirs s’en prenaient au Monde Noir par convoitise et jalousie.

Et, rappelons que suite au crime perpétré par l’Albinos U’Sothi (dont le nom signifie convoitise/envieux/…) contre son frère aîné Osiris, qu’en milieu noir naquit la tradition d’éliminer les albinos qui y voyaient le jour. Ce fut la preuve que ce crime marqua profondément le Monde Noir !

Ces rappels étant posés, on peut ensuite se poser la question de savoir, pourquoi Cham se fait-il transformer en fils cadet de Noé ?

Pour y répondre, il faut d’abord commencer par y découvrir l’objet final de l’arrimage de Cham à Noé.

La vision sémitocentrique de l’existence est assise sur un paradigme intellectuel consistant, à déporter le foyer originel de la spiritualité et celui de l’humanité hors de l’Afrique et du Monde Noir vers l’Orient et, en y faisant passer le Noir/Cham, lui l’aîné de l’humanité, comme étant le cadet de l’Humanité via des mythes fallacieux et consolidés d’usurpation du droit d’ainesse :

-         Cham, frère cadet de Sem et Japhet.

-         L’Eternel décrète que des deux enfants d’Isaac à naitre de sa femme Rebecca, l’aîné sera assujetti au cadet (Genèse 25 :23).

-         L’égoïste Jacob, le cadet exige de son frère aîné Esaü, accablé de fatigue et de faim, de lui vendre son droit d’ainesse contre un plat de lentilles (Genèse 25 :29 – 34) !

-         Le menteur Jacob (Genèse 27 : 19 – 20) se prend pour Esaü afin de s’approprier la bénédiction prévue à son frère aîné Esaü, par leur père Isaac (récit intégral en Genèse 27 : 1 – 46).

En procédant ainsi, le Monde Sémite allié au Monde Japhétique (Monde Occidental) au sein de la connivence sémito-japhétique qui s’établit par Noé en Genèse 9 : 27, pût donner libre cours à son élan de haine et de jalousie contre le Monde Noir et l’Afrique : Maudire la lignée noire, la lignée de Cham dans sa chair (en y faisant passer la couleur noire comme le fruit d’une malédiction divine), l’entraver physiquement (esclavage), le déposséder de ses richesses et de son espace et le priver de surcroît de rentrer dans la félicité divine (Sion/la Jérusalem céleste).

Autant dire, que selon le paradigme intellectuel sémitocentrique, que ce soit dans le Monde réel/objectif ou dans le Monde subtil/spirituel, AUCUNE ECHAPPATOIRE N’EST OFFERTE AU MONDE NOIR : POINT DE SALUT AU MONDE NOIR NULLE PART, QUE CE SOIT EN BAS SUR TERRE OU EN HAUT AU CIEL !

Cette vision existentielle qui se complait à couler des jours heureux au sein du Monde Noir, est HAUTEMENT TOXIQUE et D’UNE EXTRÊME GRAVITE! Tant que le Monde Noir et les Etats Noirs d’Afrique feront sienne cette vision existentielle, ils en subiront les conséquences qui leur en sont réservées ! Alors, ces conséquences seront vécues naïvement telles des prophéties réalisées !

Les livres dits saints et connexes de la vision sémitocentrique sont porteurs de l’espérance que le Monde Non-Noir sémito-japhétique formula à la suite de la chute de la civilisation Egypto-nubienne. Ces Livres contiennent ainsi, la justification morale d’une telle espérance. Et, l’espérance du monde Sémito-japhétique est opposée à celle du Monde Noir/Cham.

Or, une telle justification ne put se concevoir moralement et spirituellement qu’en imputant à Cham d’être l’auteur d’actes hautement répréhensibles. C’est ainsi que, Cham s’est retrouvé dans un scénario où il s’est vu affublé du rôle d’un auteur d’une double infamie : la sodomie et l’inceste contre son père fictif Noé. A cette fin, le personnage de Noé fut placé dans un contexte de faiblesse physique totale tutoyant la perte de conscience, l’ivresse. D’où, la vigne comme scène et l’ébriété de Noé comme conséquence !

vendredi 2 décembre 2016

LES NOIRS NE SONT PAS DE LA LIGNEE D’ADAM ET EVE, CONSEQUENCES


(La réhabilitation de Cham et de sa postérité noire)

Par Tchibouela Makosso

1ère partie


Dans la Bible, il est écrit en Genèse chapitre 5, verset 32 : « Noé, âgé de cinq cents ans, engendra Sem, Cham et Japhet. »

Pris, tel qu’il est, ce verset suscite les questionnements suivants : Sem, Cham et Japhet sont-ils des triplets nés d’une seule femme ? Noé eut il plusieurs femmes pour que de celles-ci, naissent trois enfants ? Sem, Cham et Japhet sont-ils des frères ? Autrement dit, Noé est-il leur Père à tous les trois ? Enfin, l’ordre d’énonciation des noms correspond-il à l’ordre de naissance ?

En lisant le verset Gen 5 : 32, on ne peut donc s’empêcher d’admettre que c’est à l’âge précis de cinq-cents, que Noé engendra ses trois fils. Mais, alors, si tel fut le cas, on ne peut non plus s’empêcher de se demander si, Noé eut qu’une seule femme ou plusieurs pour lui donner à l’âge de cinq-cents ans, trois fils ?

Pour y répondre, il faut recourir à plusieurs sources dont, le Livre des Mormons et la Bible sous ses nombreuses vieilles versions, parmi lesquelles, la version de Louis SEGOND de 1919. En effet, les versions relativement récentes de la Bible se sont employées à reformuler et à édulcorer les traductions anciennes. L’objectif de ces manipulations étant soit, d’atténuer certaines évocations ou, de cultiver une forme d’universalisme.

En Genèse chapitre 6 verset 18, Genèse chapitre 7 versets 7 à 13 et Genèse chapitre 8 verset 16, que ce soit au moment où Noé embarque dans son Arche ou en débarque, on y constate qu’il y est accompagné de sa femme, ses fils et leurs femmes. Il en résulte, que Noé EUT qu’UNE SEULE et UNIQUE EPOUSE                                                                                             
Puisque Noé eut qu’une femme, est-il envisageable que ses fils, Sem, Cham et Japhet soient des triplets?

Genèse chapitre 10 au verset 21, indique que Japhet est l’aîné de Sem. Mieux, là où la Bible se montre muette, Moïse chapitre 8 verset 12 du Livre des Mormons y apporte des précisions : « Et, Noé était âgé de quatre cents cinquante ans lorsqu’il engendra Japhet ; quarante-deux ans plus tard, il engendra Sem de celle qui était la mère de Japhet, et lorsqu’il eut cinq-cents ans, il engendra Cham. »

Ce verset explicite des Mormons, montre d’une part, que Japhet, Sem et Cham ne sont pas des triplets. Et, que d’autre part, Japhet et Sem sont issus de la même mère laquelle est l’unique et seule épouse de Noé.

Ces Livres n’ayant fait mention d’aucune autre femme que celle d’où sont nés Japhet et Sem, Cham n’est pas le fils de Noé ! Donc, Japhet, Sem et Cham ne sont point tous des frères. Relevons cependant, que c’est Japhet qui apparait comme étant l’aîné, suivi de Sem et de Cham le plus jeune des trois !

Et, la Bible nous dit que c’est de Japhet, Sem et Cham qu’en sortirent les lignées qui peuplèrent la Terre.

De ces trois personnages, le seul dont le nom renvoie à sa couleur de peau est Cham. Cham en hébreu veut dire « Brûlé ». Ce nom est la forme hébraïsée du nom Kama par lequel le Anciens Egyptiens se désignaient eux-mêmes et désignaient leur pays : Ti KAMA (le pays des Noirs). Le Noir tel le charbon (I KAMA, LI KALA,… attestés dans les langues africaines). Ainsi, la lignée noire est la lignée de Kama. D’où, Cham.

En faisant de la lignée noire, la plus jeune des trois en contradiction avec la science et le legs Ancestral africain, la Bible démontre son érection sur des fondations mensongères !

 Etant donné que Cham n’est pas un descendant de Noé, peut-il être pour autant de la lignée adamique ?

Si, l’on prend pour origine (N = 0) des âges des lignées humaines, la date de naissance d’Adam, il découle de la chronologie biblique, que :

Adam : N (naissance) = 0 et M (mort) = 930.

. . .

Noé : N = 1066 et M = 2016.

Japhet : N = 1516 et M = ?.

Sem : N = 1558 et M = 2158

Cham : N = 1566 et M = ?.

Notons, que la Bible ne donne aucune indication sur la durée de l’existence de Japhet et Cham puisqu’elle finit par s’attarder que sur la lignée de Sem, cultivant ainsi une vision sémitocentrique de la spiritualité en particulier et, de l’existence en général.

En Genèse chapitre 11, on peut y relever que :

Térach (fils de Nachor) : N = 1878 et M = 2128.

A l’âge de 70 ans, Térach engendra : Abram, Nachor et Haran. Comme dans le cas de la postérité de Noé, la Bible ne donne aucun détail sur la date de naissance de chacun des trois fils de Térach. Elle y laisse encore planer l’hypothèse d’un triplet !

Cependant, lorsque la lignée de Sem par Abraham (N = 1878 + 70 = 1948)  rencontre celle de Cham (Egypte), il s’écoula : 1948 +75 (âge où Abram arrive en Egypte) – 1566 (naissance biblique de Cham) = 457 ans ! Autrement dit, la lignée de Cham fut vieille que de 457 ans !

Or, l’Egypte des Pharaons que découvrit Abram fut déjà une civilisation dont le haut développement ne pouvait être le fruit de quelques siècles d’existence !  Il est impossible, qu’une civilisation aussi avancée se soit développée en l’espace de 457 ans, si on se place dans l’hypothèse extrême où la civilisation Egyptienne fut alors vieille de 457 ans ! Autrement dit, IL EST SIMPLEMENT IMPOSSIBLE QUE CHAM SOIT DE LA LIGNEE D’ADAM ET EVE DE LA BIBLE ! CHAM et sa lignée sont PRESENTS SUR TERRE AVANT ADAM ET EVE !

En conséquence :

1/ CHAM et sa postérité (la lignée Noire) NE SONT PAS DE LA LIGNEE D’ADAM ET EVE de la Bible.

 2/ CHAM n’étant pas de la lignée d’Adam et Eve, lui CHAM et sa postérité ne sont pas concernés par le péché originel que commirent Adam et Eve.

3/ CHAM n’étant pas fils de Noé et ne pouvant d’aucune façon l’être, il n’a jamais commis de péché à l’encontre de Noé. En conséquence :

a-    Il ne peut pas être victime d’une quelconque malédiction de la part de l’inexistant et ivrogne Noé !

b-    La couleur noire de sa peau semblable au charbon (KAMA, I KAMA, LI KALA), nom authentique de l’Egypte TI KAMA (Pays/Terre des Noirs), d’où d’ailleurs son nom hébraïsé CHAM découle, n’est point le fruit d’une malédiction divine.

c-     Les livres des religions issues de la lignée adamique, sont ATTENTATOIRES A L’INTEGRITE PHYSIQUE, PSYCHIQUE et PSYCHOLOGIQUE DES NOIRS et à L’AFRIQUE. Ce sont des vecteurs de haine qui tombent sous le coup des lois en cours contre le racisme,…Ces religions et leurs courants associés ne sont que le résultat de la haine contre le Monde Noir et l’Afrique.

4/ CHAM et sa postérité n’étant pas de la lignée d’Adam et Eve, ne sont pas non plus concernés par l’œuvre de réparation du péché originel dit du salut que promeut la Bible par Jésus-Christ.

5/ CHAM et sa postérité ne sont pas concernés par les religions et courants spirituels qui découlent de la lignée Adamique. Autrement dit : LES NOIRS NE DOIVENT PAS ADHERER AU CHRISTIANISME, ISLAMISME, JUDAÏSME, … FRANC-MACONNERIE,…

mercredi 4 mai 2016

Voici, pourquoi l’indépendance du Congo n’est pas valable !


 
Par Tchibouela Makosso

1ère partie
 
Commençons d’abord par rappeler que RIEN absolument RIEN sur la trajectoire du Congo depuis le Moyen-Congo, ne peut s’expliquer ni se comprendre, sans la règle de Référence qu’est La Constitution Française ayant régit et régissant les relations de la France avec le territoire actuellement appelé, Congo et au-delà avec les autres territoires de l’ex AEF (Afrique Equatoriale Française).
Ce n’est qu’à partir de cette Référence vue à travers ses différentes évolutions, qu’il faut lire et analyser le destin du Congo. C’est un exercice, un mal nécessaire auquel il faut se soumettre afin de répondre efficacement au parcours anachronique et tragique du Congo.
Comme, le dit si bien la sagesse populaire, quand on ne sait plus où l’on se trouve, il faut s’atteler à revenir sur ses pas ! Autrement, l’égarement persiste.
 
QUE SE PASSA-T-IL DONC ?
Le 28 Septembre 1958 les Congolais se prononcèrent à 99,4% en faveur de la nouvelle Constitution que proposa de GAULLE au Peuple français et à ceux des Territoires d’Outre-mer. En l’ayant adoptée, le Moyen-Congo devint Membre de la Communauté instituée de fait par l’approbation de cette Constitution. Rappelons aussi, de tous les Territoires Sub-sahariens sous emprise française, seul la Guinée-Conakry rejeta la Constitution et donc refusa de faire partie de la Communauté franco-africaine.
A travers cette nouvelle Constitution, les Peuples d’Outre-mer dont les Congolais eurent à leur disposition, l’article 76 qui leur donnait la possibilité de conférer un autre statut à leur Territoire autre que celui de Territoire d’Outre-mer. Ainsi, selon ledit article, leur Territoire pouvait garder son statut initial de Territoire d’Outre-mer de la République (TOM) ou adopter celui de département d’Outre-mer (DOM) de la République, voire, celui d’Etat membre de la Communauté.
A l’article 86, en devenant Etat s’ils en avaient préalablement fait le choix par leur Assemblée Territoriale, ils pourraient s’ils le désirent via délibération de la même Assemblée, obtenir leur indépendance. Et, toujours selon le même article, la demande de l’indépendance peut aussi émaner de la République c’est-à-dire, la France. Dans les deux cas, un Référendum local d’accession à l’indépendance doit y être organisé.
Dans les deux cas encore, et toujours selon le même article, des Accords préalablement approuvés par le Parlement Français et l’Assemblée Territoriale de l’Etat aspirant à son indépendance sont NECESSAIRES.
L’article 86 en son alinéa 2, prévoyait que dès que le nouvel Etat obtenait son indépendance, il cessait de facto d’appartenir à la Communauté. Telle FUT LA SEULE ET UNIQUE ALTERNATIVE à laquelle furent confrontés les Africains : RESTER OU PARTIR.
Au vu de la trajectoire qu’eurent le Congo et les autres Territoires de l’ex AEF, ceux-ci optèrent de rester dans la Communauté avec la France, non sans lui avoir fait comprendre qu’ils souhaitaient davantage de souplesse dans le choix d’accéder à l’indépendance. A ces souhaits que la France ne vit pas d’un mauvais œil, s’ajoutèrent les siens. Cette convergence conduisit à la première révision Constitutionnelle, le 04 Juin 1960.
Cette révision, ajouta les alinéas 3, 4 et 5 aux deux premiers de l’article 86.
L’alinéa 3 de l’article 86, fut celui par lequel la France avec l’aval des Responsables politiques Africains de l’AEF et l’AOF, opta pour octroyer l’indépendance à ses Territoires d’Outre-mer.
Et, il nous revient à ce stade de bien comprendre les alinéas de l’article engagés dans l’accession à l’indépendance des Territoires Africains colonisés par la France.
Que nous disent-ils? Il y est écrit :             
Alinéa 3/Article 86 : « Un État membre de la Communauté peut également, par voie d'accords, devenir indépendant sans cesser de ce fait d'appartenir à la Communauté. »  
                                                                                                                                                                                                                              Alinéa 4/Article 86 : « Un État indépendant non membre de la Communauté peut, par voie d'accords, adhérer à la Communauté sans cesser d'être indépendant. » 
                                                                                                                            Alinéa 5/Article 86 : « La situation de ces États au sein de la Communauté est déterminée par des accords conclus à cet effet, notamment les accords visés aux alinéas précédents ainsi que, le cas échéant, les accords prévus au deuxième alinéa de l'article 85. »
En rappel, voici, les deux premiers alinéas de l’article 86 :
La transformation du statut d'un État membre de la Communauté peut être demandée soit par la République, soit par une résolution de l'assemblée législative de l'État intéressé confirmée par un référendum local dont l'organisation et le contrôle sont assurés par les institutions de la Communauté. Les modalités de cette transformation sont déterminées par un accord approuvé par le Parlement de la République et l'assemblée législative intéressée.
Dans les mêmes conditions, un État membre de la Communauté peut devenir indépendant. Il cesse de ce fait d'appartenir à la Communauté
.
 Il ressort de l’alinéa 3, que l’indépendance et la continuation de l’adhésion à la Communauté sont indissociables. De plus, la réalisation de ces deux volets d’une même pièce, requiert la signature d’ACCORDS. Pas d’un, mais de plusieurs Accords. L’alinéa 5 précise que ces Accords doivent être approuvés PAR LE PARLEMENT FRANÇAIS ET L’ASSEMBLEE LEGISLATIVE de l’Etat intéressé.
Saisissons-bien la portée de ce protocole. L’alinéa 3 et les alinéas connexes de l’article 86 sont explicites : Obtenir l’indépendance tout en restant dans la Communauté, exige des Accords préalablement approuvés tant par le Parlement Français que par l’Assemblée Législative de l’Etat membre concerné.
C’est donc, à l’aune de cette exigence qu’il faut soumettre l’indépendance des Territoires Africains ex colonies de la France dont le Congo.

mardi 26 avril 2016

Au sujet de l’indépendance des Anciennes Colonies françaises d’Afrique


 
Par Tchibouela Makosso

1ère partie

 

La question peut paraitre saugrenue presque à contre-courant de la chose établie, et pourtant, elle mérite d’être posée : Les Anciennes colonies françaises d’Afrique sont-elles réellement indépendantes ?

En première intention, d’aucuns diront oui. Car, à leur crédit diront-ils, ces Territoires sont reconnus avec leurs prérogatives d’Etat : Emblème, Hymne national, frontières délimitées, Constitution, des Autorités, des institutions.

Cependant, il est à remarquer que ces Territoires firent leur entrée dans le concert des Nations d’une façon singulière qui redonne une autre tournure à la réponse à la question posée.

En effet, le 28 septembre 1958 alors encore sous statut colonial, les Peuples des Colonies furent conviés à se déterminer sur la nouvelle Constitution fraichement moulue par le Général de Gaulle. Cette nouvelle Constitution offrait aux Peuples Colonisés de poursuivre leur coexistence avec la Métropole au sein d’une nouvelle structure organisationnelle appelée la Communauté.

Par la nouvelle Constitution, possibilité fut prévue à ces peuples de s’organiser en tant qu’Etats Membres de la Communauté. C’est l’article 86 qui en définit les modalités. On y relève par exemple, que l’accession à l’indépendance d’un Etat Membre, requiert en définitive, l’organisation d’un référendum local sous le contrôle des institutions de la Communauté.

Pour bien saisir l’état réel des Etats ex-colonies françaises au regard de l’indépendance et donc d’asseoir la réponse à la question, objet de cet article, prenons l’exemple du Congo-Brazzaville.

Après adoption de la nouvelle Constitution le 28 septembre 1958 à 99,4%, les Congolais par leurs Leaders politiques associés aux autres de l’AEF (Afrique Equatoriale Française), optèrent le 24 novembre 1958 entre autres résolutions pour chacun de leur Territoire, le statut d’Etat Membre de la Communauté. Cette résolution fut prise conformément à l’article 76 lequel en rapport avec le 1er alinéa de l’article 91, ne leur donnait que 6 mois au plus après promulgation de la Constitution (le 04 Octobre 1958), à chaque Territoire de se prononcer sur son statut au sein de la Communauté.

C’est ainsi que dans l’après-midi du 28 novembre 1958, l’Assemblée territoriale réunit à Pointe-Noire (Capitale du Moyen-Congo), proclama la naissance de l’Etat du Congo en qualité de Membre de la Communauté sous la forme d’une République. A ce stade, le Congo est une République, Membre de la Communauté.

En sommes-nous pour autant en face d’un Etat indépendant ? Pour y répondre, il faut recourir à l’article 86 de la Constitution qui en donne les modalités. Selon l’article 86, à défaut d’émané de la République (France), si le choix de l’indépendance est exprimé par l’Assemblée Législative de l’Etat Membre intéressé, ce choix doit être confirmé par un Référendum local. Autrement dit, le Peuple du dit Etat au sein de la Communauté doit y être consulté. De plus, selon toujours l’article 86 de la Constitution en l’année 1958, un Etat Membre qui accédait à l’indépendance cessait aussitôt son appartenance à la Communauté. Cependant, que le choix de l’indépendance vienne de la France elle-même ou de l’Etat Membre, ses modalités doivent RESULTEES D’UN ACCORD APPROUVE par le Parlement de la France et l’Assemblée Législative de l’Etat Membre.

Au lendemain du 28 novembre 1958, l’Assemblée Législative du Congo n’engagea aucune démarche de demande d’indépendance selon le protocole de l’article 86. Le Congo n’était donc toujours pas indépendant : La transformation de la Colonie en Etat Membre sous forme républicaine ne signifiait aucunement accession à l’indépendance ! Le Congo autant que les autres Etats Membres ex Colonies avaient tout au plus, acquis une certaine autonomie au sein de la Communauté.

dimanche 24 avril 2016

De l’inconstitutionnalité de la révision du 04 Août 1995 à celle de la Constitution 1958 actuelle !


 
Par Tchibouela Makosso

 

La France sous la Présidence de Jacques CHIRAC pondue la loi constitutionnelle 95-880 du 04 Août 1995, abrogeant unilatéralement le Titre XII de la Constitution relatif à la Communauté, sans pour autant répétons-le avoir mis fin à l’existence de la Communauté.

Pour réaliser cette forfaiture puisque c’en est une, le Président Français se réfugia derrière l’article 89 qui lui octroie le droit de réviser la Constitution de 1958 en s’appuyant sur le Congrès.

Or, dans la même Constitution et en son article 85, une dérogation à l’article 89 est prévue pour toute révision portant sur le fonctionnement des institutions de la Communauté. L’article 85 spécifie clairement que toute révision y relative requiert des lois votées dans les mêmes termes par le Parlement de la République et le Sénat de la Communauté.

L’article 83 de la Constitution de 1958 énonce la composition du Sénat de la Communauté, ses missions et son fonctionnement. En celui-ci, il en découle que toute atteinte à la chose en soi dite la Communauté ne peut que nécessiter la participation des Etats Membres de la Communauté.

En s’affranchissant de l’article 85, le Président Français Jacques CHIRAC, son Gouvernement et le Congrès (Assemblée et Sénat) de l’époque se sont mis dans l’illégalité totale en produisant une VERSION DE LA CONSTITUTION FRANCAISE COMPLETEMENT ILLEGALE !

Autrement dit, TOUTES LES VERSIONS DE LA CONSTITUTION FRANCAISE ACTUALISEES DEPUIS 1995 SONT ANTICONSTITUTIONNELLES ET PAR CONSEQUENT ILLEGALES !

Cette inconstitutionnalité des versions de la Constitution de 1958 produites depuis la loi Constitutionnelle du 04 Août 1995 ANNULE toutes les modifications relatives à la Communauté. Et, confirme à rebours, la continuité de son EXISTENCE !

Comme qui dirait encore, l’âme des Africains francophones et celle de leurs Territoires imprègnent la France jusque dans ses fondements les plus intimes : La Constitution française de 1958 en est le miroir !

Jacques CHIRAC et son Gouvernement se sont pris les pieds dans le Tapis et la France navigue depuis lors dans l’illégalité totale ! Quelle histoire !

samedi 23 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama


 
Par Tchibouela Makosso

 

K2 : Pourquoi faut-il absolument faire ce référendum au sujet de la Constitution de 1958, si l’on veut ouvrir de nouvelles perspectives pour les peuples Africains ?

K1 : Ce Référendum est la condition préalable et indispensable qui permet d’ouvrir de nouvelles portes. Car, tant qu’il n’aura pas été fait, les Africains qui approuvèrent la Constitution française de 1958 sont considérés régis par les dispositions de la Communauté. Et, donc, ils relèvent de l’autorité française. De ce fait, la France est autorisée à faire prévaloir ses droits sous le couvert de la Communauté devant les instances internationales telles que l’ONU.

K2 : Comme qui dirait, il y a une organisation, La Communauté qui EXISTE que la France au nom de ses intérêts peut exhiber partout sans même que les Africains ne le sachent ?!

K1 : Absolument, oui !...Les Africains ignorent qu’il y a un Etat, la France, qui les utilise comme bon lui semble sans qu’ils le sachent ! 

K2 : Mais cela ne peut qu’avoir des lourdes conséquences pour la vie des Africains !

K1 : Absolument. Les compétences assignées à la Communauté transfèrent le contrôle de l’existence des Etats africains et donc des Africains à la France. Au nom de celles-ci, la France vint à conclure disons plutôt, imposer aux Africains des Accords de toutes sortes relevant des champs de Compétence de la Communauté. Ainsi,  au nom de la politique de la Défense, des Accords militaires ont permis à la France de disposer de bases militaires en Afrique (Côte d’Ivoire, Gabon, Sénégal, Tchad, Centrafrique). Vois-tu, d’où vient la justification de la présence militaire française en Afrique ?

Toujours via la Communauté, les pays de la zone CFA appartiennent au pré-carré français, d’où l’expression ainsi consacrée. Tous ces Accords entravent la liberté d’action et l’épanouissement des Africains francophones. Ils creusent et entretiennent en outre des clivages entre Africains qui empêchent l’intégration régionale voire continentale des Etats Africains. Il s’ensuit, qu’au lieu de se regarder en tant qu’Africains, les Africains font d’abord primer leur appartenance aux aires d’enfermement où les Occidentaux les ont parqués : Francophones, Anglophones, Lusophones, Hispanophones,…

Les Etats Occidentaux ont consolidé sous de nouveaux habillages, la balkanisation et la colonisation de l’Afrique : Le Royaume uni avec son Commonwealth et la France de son côté, a sa Communauté. Bref, l’Afrique est dépecée et répartie entre les Etats Occidentaux. Ces Etats Occidentaux respectent mutuellement leur aire d’influence en Afrique, à chacun sa zone, pas question de marcher sur les plates-bandes de l’autre ! TELLE EST LA REALITE AFRICAINE en cette deuxième décennie des années 2000 !

K2 : On comprend à présent pourquoi la démocratie et l’aspiration légitime des Africains à l’épanouissement se trouvent sans cesse compromis !

K1 : Oui. Car, pour la France par exemple, il est mieux d’avoir à la tête des Etats Africains de la Communauté, des Sujets Africains toujours disposés à préserver l’existence de la Communauté. C’est ainsi, qu’un personnage aussi sinistre que SASSOU NGUESSO Denis qui est au-delà de tous les superlatifs des torts causés aux Congolais, désavoué, vomi et honni par le peuple Congolais trouve grâce aux yeux de la France et de l’Occident !

La France et les autres Occidentaux (solidarité occidentale oblige) n’ont pas hésité de cautionner l’innommable, l’inconcevable, faisant s’écrouler tous les repères de par la présence de leurs Représentants à l’investiture frauduleuse et scandaleuse de SASSOU NGUESSO Denis suite à la mascarade d’élections du 20 mars 2016 ! Tout cela au nom de leurs intérêts.

Alors, qu’est-ce qui peut encore moralement, rationnellement et sentimentalement obliger les Congolais, notamment du Sud ou les Africains en général membres de la Communauté, à poursuivre leur adhésion au sein de celle-ci ? RIEN ET ABSOLUMENT RIEN !

Le bilan de l’existence de cette Communauté pour les Africains est une CATASTROPHE ! Et, comme pour tout individu, un peuple a aussi le droit de se poser pour faire l’inventaire de sa vie. Le résultat de cet inventaire est sans appel : IL FAUT ROMPRE AVEC LA COMMUNAUTE.

Il faut rompre avec cette structure qui n’a pas fini de mettre au rang de biens et meubles la vie des Africains : la vie des Africains et leur avis ne comptent pas !

Il faut rompre avec cette structure pour parachever la libération des Africains des chaînes encore présentes de l’Esclavage !

Il faut rompre avec cette structure afin d’enlever toute possibilité d’ingérence et d’emprise de la France sur le destin librement choisi par les Africains !

ENFIN, Il faut rompre avec cette structure, PREALABLE INDISPENSABLE ET INCONTOURNABLE afin que LES AFRICAINS SE RETROUVENT ET RETROUVENT L’ESPACE, LE CADRE DE DONNER le MEILLEUR d’EUX-MÊMES et de sortir de la logique de l’assistanat et du misérabilisme internationalement entretenus contre eux avec la complicité de certains Africains prêts à sacrifier la majorité!  

K2 : Pour revenir au cas du Congo, l’Union européenne voir même la France, bref l’Occident a émis des réserves au sujet du déroulement des élections du 20 mars 2016 au Congo, que faut-il en penser ?

K1 : Au risque de te décevoir, TOUT CELA N’EST QU’UN ENFUMAGE DES ESPRITS ! Et, il est important de le souligner. Car, certains esprits africains y ont vus une forme de préoccupation, d’empathie occidentale à la situation dramatique au Congo. Ce qui est complètement faux et relève une fois de plus de la manipulation de l’opinion Africaine ou plutôt congolaise par l’Occident.

En fait, il ne faut pas se leurrer, le Chef suprême du Congo et de tous les Etats Africains membres de la Communauté est le Président français et donc la France. C’est pour cela que SASSOU NGUESSO Denis fit des pieds et des mains, bradant encore plus les richesses du pays, promit encore et encore monts et merveilles à la France et aux européens pour obtenir le fameux sésame ou feu vert de la France pour entreprendre son coup d’Etat Constitutionnel.

C’est donc une tromperie des Occidentaux de faire mine de ne pas soutenir le pouvoir de SASSOU NGUESSO Denis, en ayant envoyé à sa cérémonie d’investiture, que des Représentants de faible rang.

A cela, les Africains doivent dorénavant éviter de se laisser abuser…

K2 : Et pour comprendre tout ce jeu, il faut s’intéresser à la manière dont se sont construites les relations entre le Monde Occidental et le Monde Africain, n’est-ce pas ?

K1 : Cela va de soi. Sinon, on se perd dans des diagnostics qui ne sauront pas appeler les solutions appropriées.

K2 : Alors, que reste-t-il à faire ?...

K1 : …eh, bien…aux Africains et dans le cas d’espèce, les Sud Congolais de se jeter dans l’ouverture du processus légitime de retrait de la Communauté. Et, donc, d’organiser le Référendum de retrait du Sud Congo de la Communauté !

jeudi 21 avril 2016

La France et sa Constitution de 1958


 

Par Tchibouela Makosso

 

DANS LE PREAMBULE DE LA CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 puis réactualisé dans la version de 2016, la République c’est-à-dire, la France offre aux territoires d’outre-mer qui manifestent la volonté d’y adhérer des institutions nouvelles fondées sur l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique.

Trois aspects dans ce Préambule méritent qu’on s’y attarde afin d’en comprendre la réalité auxquels ils renvoient.

1/ Relatif aux « Territoires d’outre-mer »

En 1958, les territoires d’outre-mer englobaient les colonies françaises dont celles d’Afrique (AEF et AOF). Mais, en 2016, à quels Territoires d’outre-mer s’adresse cette prédisposition de la Constitution française sachant que, les ex-colonies françaises d’Afrique outre la Guinée-Conakry adoptèrent la Constitution française le 28 septembre 1958 et que les autres territoires d’outre-mer (TOM) sont identifiés dans le giron français ?

2/ Relatif à « l’adhésion »

A quoi adhèrent les Territoires d’outre-mer ? Comment adhèrent-ils ? Et, quelles sont les institutions nouvelles que la France leur offre ?

En 1958, Charles De Gaulle fit campagne à travers les colonies pour appeler les peuples colonisés et donc d’outre-mer, à approuver la nouvelle Constitution qui leur offrait la possibilité de former avec la France une nouvelle organisation appelée la Communauté. Les Référendums furent alors organisés dans les différents territoires et en Métropole, le 28 septembre 1958. En approuvant la Constitution dite du 4 octobre 1958, les peuples qui firent ce choix adhérèrent à la France. Mais, une adhésion qui se fit via la Communauté.

La Loi Constitutionnelle du 4 juin 1960 vint interdire aux Territoires d’outre-mer devenus indépendants en tant qu’Etats, de se séparer de la Communauté.

A ce stade-ci, c’est-à-dire dès le 4 juin 1960, et en tenant compte du contexte de l’époque, on identifie sans difficulté d’une part, les Territoires d’outre-mer (anciennes colonies) et d’autre part, l’approche (le Référendum) qu’ils devaient utiliser pour se prononcer au sujet de l’adhésion à la France pour former la Communauté.

Après la vague des indépendances des colonies africaines de la France, les autres territoires d’outre-mer de la France sont de nos jours clairement reconnus en tant que collectivités territoriales françaises. Mais, alors, pourquoi ce Préambule n’a-t’il pas été modifié sachant que les articles relatifs à la Communauté ont tous été abrogés (Cf. loi Constitutionnelle du 04 Août 1995) ? Comment dans ces conditions et par quelle voie des Territoires d’outre-mer (lesquels ? des nouveaux ?) pourraient-ils adhérer à la République ? Cependant, on y voit qu’au final, l’adoption de la Constitution de 1958 reste la règle d’adhésion à la République telle que le sous-entend le même Préambule. Et, tel ce fut déjà énoncé dans l’article 1 de la Constitution dans sa première version du 04 Octobre 1958.

On voit par ailleurs, qu’en dépit des abrogations ultérieures des dispositions relatives à la Communauté, celle-ci est effectivement présente de fait par le libellé même du Préambule. Les abrogations qui eurent lieu par la loi Constitutionnelle du 04 Août 1995 et qui n’ont jamais concernées la loi Constitutionnelle du 04 Juin 1960, n’ont pas mis un terme à l’existence de la Communauté. La Communauté est là et se confond dorénavant à la République.

La loi Constitutionnelle du 04 Août 1995 n’est qu’une tournure destinée à donner l’impression de la fin de l’existence de la Communauté.

On peut aussi relever que les abrogations du 04 Août 1995 sont anticonstitutionnelles : En effet, toute modification des dispositions relatives à la Communauté doit requérir la participation des Etats et Territoires membres de celle-ci. Or, seul le Congrès (Assemblée et Sénat) français statua et délibéra sur les dites abrogations !

 
3/ …en vue de leur évolution démocratique.

Cet objectif de la Constitution française pour les Territoires d’Outre-mer, est la reconnaissance d’une distinction qui ne peut se concevoir que dans l’esprit de l’article 1 de la version originelle de la Constitution de 1958. C’est-à-dire, l’article qui établit l’existence d’une relation entre la République française en tant que telle et les Peuples des Territoires d’Outre-mer via une organisation appelée la Communauté.

La survivance de cet objectif dans la version actualisée de 2016 où semble-t-il au vu des abrogations du 04 Août 1995, la Communauté n’est plus mentionnée confirme la confusion de celle-ci à la République. Autrement dit, la Communauté est dorénavant cachée sous le manteau de la République !

Comme qui dirait, les autorités françaises ont cherché à masquer l’existence de la Communauté que celle-ci continue à faire entendre sa voix sous d’autres textes ! La réalité de la relation France-Afrique francophone en est par ailleurs l’écho !

ENFIN, on peut aussi noter que la France au regard de ses anciennes colonies qui firent le choix d’appartenir à la Communauté, est loin d’avoir œuvrer pour leur permettre de réaliser l’idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité que stipule le Préambule de la Constitution de 1958 : Le Congo-Brazzaville en est une évidence !

IL NE RESTE plus qu’à la France pour sauver sa face et de ne pas compromettre son Avenir avec les peuples Africains actuellement membres de la Communauté, de les laisser s’autodéterminer, dès qu’ils en manifestent la volonté. D’ailleurs, la France reconnaît ce principe d’autodétermination des peuples dans le Préambule de la Constitution de 1958 (actualisé dans la version 2016).

Aux Africains de se libérer de la Constitution de 1958 pour retrouver ENFIN LEUR VERITABLE INDEPENDANCE !

La Constitution de 1958 proposée aux Africains colonisés dont le BILAN DES EFFETS est LARGEMENT NEGATIF pour les Africains, releva de la démarche du Colonisateur français. Pour s’en débarrasser, C’EST AUX AFRICAINS EUX-MÊMES D’EN ÊTRE LES INITIATEURS : LE REFERENDUM EN EST LA VOIE !

mardi 19 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama



Par Tchibouela Makosso


K2 : Il serait intéressant que tu nous expliques comment la France en tant qu’Etat attaché aux principes fondamentaux qui garantissent les droits de l’homme peut-elle freiner l’expression légitime des Sud Congolais à l’autodétermination ?

K1 : Excellente question !...En effet, il est requis de clarifier cette situation. La recherche des réalités ultimes nous emmène à découvrir une réalité particulière qui passe inaperçue aux yeux de la majorité du public. En fait, la France s’est construit sous les apparences d’une République un véritable Empire. L’Artisan de cette œuvre n’est rien d’autre que le Général Charles De Gaulle avec sa Constitution de 1958 qui fit naitre la Vème République.

A travers la Constitution de 1958 et notamment la première révision constitutionnelle qui s’ensuivit le 04 Juin 1960, juste avant les indépendances accordées par la France à ses ex-colonies, le 11/08/1960 (Tchad), 13/08/1960 (Centrafrique), 15/08/1960 (Congo) et 17/08/1960 (Gabon), la France posa les bases de la naissance d’un regroupement nouveau de Territoires appelé La Communauté (Art. 1), de laquelle ne pouvait plus s’en éloigner (Art. 76) les nouveaux Etats ex-colonies.

Les nouveaux Etats Africains au sein de la Communauté y sont placés directement sous l’autorité du Président Français (Art. 80).

A cette Communauté, il lui fut défini un champ de compétences (Art. 78) qui comprend la Politique étrangère, la défense, la monnaie, la politique économique et financière commune ainsi qu’à celle des matières premières stratégiques, la monnaie (dont le CFA), l’Enseignement supérieur, l’organisation générale des transports extérieurs et communs et des télécommunications…

K2 : …Mais, excuse-moi de t’interrompre, tout en te demandant de ne pas perdre le fil de tes idées, on n’a jamais entendu parler de cette Communauté ! Comment les anciennes colonies françaises d’Afrique se sont-elles lier pour former cette Communauté ?

K1 : En effet, pour de nombreux Africains et même pour la majorité des Français, l’existence de cette Communauté fut et est quasiment inconnue. A la différence des Britanniques avec leur Commonwealth qu’on entendait et qu’on entend souvent parlé, la Communauté française d’Afrique joue dans l’anonymat total. Et, pourtant ces effets aux conséquences immenses imprègnent le cours de l’existence des Africains concernés par cette organisation !

Pour en arriver à l’émergence ou la mise en place de cette Communauté, les peuples Africains colonisés par la France autant que la Métropole furent appelés le 28 septembre 1958, à se prononcer sur la nouvelle Constitution proposée par le Général Charles De Gaulle.

C’est l’approbation de celle-ci par les Africains sans la Guinée-Conakry qui elle la rejeta, que les Africains s’allièrent à la France et que naquit la Communauté. Dès lors, ces Africains-là allaient vivre sous la loi de cette Constitution en ses dispositions qui les concernaient…

K2 : Est-ce donc l’existence de cette Communauté qui serait de nature à être un frein qu’utiliserait la France contre la création de l’Etat du Sud Congo ?

K1 : En effet, les Africains ne mesurent pas 58 ans plus tard les conséquences de ce choix et, nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement. Nous avions échangés dernièrement sur la lenteur de reconnaissance de l’Etat du Sud Congo (ESC) alors que la démarche remplit en soi toutes les conditions. La raison fondamentale à ce blocage vient de l’existence de la Communauté. Car, tel qu’il est stipulé dans la révision constitutionnelle du 04 juin 1960, les nouveaux Etats Africains bien qu’indépendants ne CESSENT D’ÊTRE MEMBRES DE LA COMMUNAUTE ! Autant dire, QU’ILS NE SONT PAS INDEPENDANTS AU  VU DES COMPETENCES de la Communauté.

Ainsi, cette Communauté sous la férule de la France, pays Membre du Conseil de Sécurité, agit tel un Etat en Soi. Et, c’est au nom de cette qualité que la France peut bloquer la naissance de l’ESC.

K2 : Finalement, il n’y a pas d’espoir de voir naitre cet Etat du Sud Congo !...

K1 : Ô bien sûr qu’il y en a un !…

K2 : Lequel donc ?

K1 : La Constitution de 1958 fut un choix proposé aux Africains et auquel ils se prononcèrent par la voie Référendaire. Il EST DONC REQUIS DE REVENIR VERS LE PEUPLE, LE SOUVERAIN PRIMAIRE, LUI qui OINT, ACCORDE LA LEGITIMITE et dans ce cas, celui du Sud Congo pour qu’il SE PRONONCE PAR REFERENDUM, S’IL SOUHAITE OU PAS DE CONTINUER A VIVRE SOUS LA LOI DE LA CONSTITUTION DE 1958. TELLE EST LA CLE non seulement pour les Sud Congolais, mais aussi pour les autres Africains de sortir des limites à leur développement que leur impose le choix fatal qu’ils firent le 28 septembre 1958.

K2 : Donc, pour ouvrir ou faire aboutir de nouvelles perspectives, il faut d’abord abolir l’ancienne Loi ?

K1 : Absolument. La Renier. Les Africains faisant parties de la Communauté française doivent d’abord revenir sur le choix qu’ils firent pour appartenir à cette Communauté. Et, quand on regarde l’Histoire moderne de ces Etats Africains, à aucun moment de leur parcours, la question de la remise en cause de ce choix ne leur fut posée. C’est à cela que doivent œuvrer les Partisans de la création de l’Etat du Sud Congo.

K2 : Par ailleurs, pourtant ces Etats sont censés être indépendants, ils en vinrent même à adopter leurs propres Constitutions !...

K1 : Oui. Car, la Communauté leur reconnaît cette qualité d’Etat. Et, donc, ils peuvent adopter autant de Constitutions qu’ils veulent. Mais, la Communauté à tout verrouiller ne laissant quasiment pas de latitude d’expression à l’Etat en tant qu’entité en soi. La Constitution française de 1958 prime sur celle des Etats Africains. Ainsi, ces Etats ont une Constitution de base, celle de 1958 et des Constitutions secondaires de façade qu’ils n’ont d’ailleurs jamais respectées. Voilà pourquoi, un personnage tel que SASSOU NGUESSO Denis n’a jamais respecté la moindre disposition de ses Constitutions !

K2 : Ainsi, donc, cette Constitution adoptée en 1958 explique toutes les tragédies vécues par les Africains de la Communauté française !

K1 : Pour la France, hélas et la trajectoire suivie par les Africains depuis les indépendances factices l’atteste, tant que les Chefs d’Etats Africains préservent la Communauté française d’Afrique, ils sont assurés de la couverture française. Alors, ils peuvent s’adonner à toutes les dérives possibles, la France et l’Occident resteront indifférents ! Voilà le drame actuel que vivent les Congolais du Sud sous SASSOU NGUESSO Denis dans l’indifférence totale de la France !


A SUIVRE…

mercredi 13 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama


Par Tchibouela Makosso

 

K2 : La Communauté internationale peut-elle encore retarder l’échéance de la reconnaissance de l’Etat du Sud Congo au regard des évènements en cours au Congo ?

K1 : Les jeux maléfiques de Denis SASSOU NGUESSO sont devenus d’une telle clarté que nul ne pourrait dire qu’il ne les voit point. Les Sud Congolais ont exprimé leur aspiration légitime d’assumer souverainement leur destin. Cette aspiration remplissant les critères des dispositions internationales est de ce fait, légitime et recevable. Ainsi, la conscience internationale ne peut qu’accepter de compter parmi les Nations, l’Etat du Sud Congo (ESC).

K2 : Si, la dite Communauté internationale de par ses instances internationales dont notamment l’ONU retardait cette admission, reconnaissance serait-ce synonyme d’un permis de tuer et de coloniser accordé à Denis SASSOU NGUESSO et donc aux Nordistes ?

K1 : Ne pas faire justice à qui de droit est incontestablement un permis octroyé à l’injustice de prospérer. Ce serait donc, un feu vert lancé aux despotes de s’adonner aux massacres de masses et aux politiques d’injustices sociales, économiques, sanitaires,…avec leur lots de crimes.

Ce faisant, la Communauté internationale serait co-responsable des crimes subis par le peuple martyrisé. Par ailleurs, dans le cas d’espèce, cela équivaudrait ipso facto à décrédibiliser l’ONU et ses missions. Cette instance s’avérant incapable de faire respecter les droits fondamentaux lesquels constituent la seule bouée, le dernier recours auquel la communauté humaine peut s’appuyer dans une communion universelle, laisse présager pour le futur l’émergence d’une autre instance planétaire plus juste. C’est une espérance à la portée des futures générations. A moins que l’ONU ne soit reformée.

K2 : En somme, c’est le fonctionnement de l’ONU qui pose problème ?

K1 : Absolument. Car, derrière l’ONU, que voit-on ? Le Conseil de Sécurité. Un organe constitué par une minorité de pays qui se sont octroyés par la force militaire le droit d’imposer aux autres, la majorité, leur diktat ! Ainsi, il suffit que les intérêts de l’un d’eux soit menacés pour voir toute la machine être bloquée. C’est la loi du plus fort ! Quelles sont ces générations qui accepteront ad vitam aeternam une situation aussi injuste ?! Il viendra obligatoirement un temps où des futures générations d’Africains ou d’ailleurs ne tolèreront une telle réalité et, s’acharneront elles aussi à se consacrer à s’élever militairement tous secteurs connexes concernés, pour imposer un rapport de force. L’Inde, bien que n’étant pas membre du Conseil de Sécurité a su s’élever dans l’industrie militaro-spatiale.

K2 : Pour poursuivre sur le fonctionnement ou plutôt dysfonctionnement de l’ONU, qui pourrait faire obstacle à la reconnaissance par l’ONU de l’Etat du Sud Congo ?

K1 : Si, le problème venait à se poser, il y aurait en première ligne des coupables, la France membre du Conseil de Sécurité. L’histoire est là et les faits sont têtus : Force est de constater malheureusement pour la France, elle ne tient que par l’Afrique francophone. La France vit même d’assistanat de la part des Etats d’Afrique francophone via par exemple, la monnaie du CFA puisqu’elle s’enrichit sur leur dos ! Cette Afrique francophone est la béquille de la France. Retirer la béquille et la France s’effondrera ! C’est triste à dire, mais c’est la réalité ! Une réalité que s’emploie à cacher depuis des décennies les politiques françaises à l’opinion française.

La naissance  d’un nouvel Etat en Afrique francophone rompt le pacte colonial ou Accords de défense que la France fit imposer aux nouveaux Etats anciennement ses ex-colonies. Ces Accords de défense, véritables freins au développement de ces Etats francophones, octroient des droits et une prééminence à la France dans l’accès aux matières premières et marchés des dits Etats.  Ainsi, si un Etat se disloque pour en générer deux ou plusieurs autres, les Accords de défense cessent et la France perd ses prérogatives. Et, elle se verrait obligée de renégocier des nouveaux Accords avec les nouveaux Etats. Autant dire pour la France, que cette perspective est redoutée. Car, instruits par l’Histoire, les nouveaux dirigeants Africains seront loin d’accorder de telles largesses à la France ! Alors, la France serait tentée de passer outre ses principes pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore !...

K2 : Tu dis tenter de sauver…

K1 : Car, en fin de compte, TOUT NE DEPEND EN REALITE QUE DES AFRICAINS EUX-MÊMES ET DONC DES SUD CONGOLAIS ! Si, les Africains ou les Sud Congolais pour rester sur l’Etat du Sud Congo (ESC), veulent s’affirmer souverainement, ils n’ont pas besoin de l’accord de la France : A EUX DE FAIRE CE QUE LES DROITS FONDAMENTAUX LEUR GARANTI c’est-à-dire, AFFIRMER LEUR INDEPENDANCE ! La France et les autres viendront PAR LA SUITE OBLIGATOIREMENT VERS EUX ! 

K2 : Quelque part, ne serait-on pas dans un jeu de dupes ?

K1 : S’il y a duperie ou qui croit en user, je ne pense pas que ce soit du côté des initiateurs de l’ESC. Mais, plutôt du côté de ceux qui seraient enclins à freiner la reconnaissance de l’ESC. En fait, les initiateurs de la création de l’Etat du Sud Congo (ESC) ont recouru au cheminement normal pour une telle initiative. Ils y ont démontré aux yeux de la Conscience mondiale, la pertinence de leur démarche. C’est aussi, une façon de prendre à témoin cette même Conscience mondiale qui se retrouve finalement face à elle-même. Cette Conscience mondiale est-elle une farce ou une réalité digne de ce nom capable de s’astreindre à la loi qu’elle s’est donnée et reconnue juste pour le bien de l’Humanité ?

Aux initiateurs de l’ESC de s’en tenir qu’aux textes des droits fondamentaux et d’agir en conséquence, sans se soucier des crimes de lèse-majesté que les uns ou les autres pourraient ressentir comme tels. Car, il y va de la survie des Sud Congolais !

K2 : Tu as fait allusion aux critères auxquels satisfait l’initiative de création de l’Etat du Sud Congo, peux-tu nous les rappeler ?

K1 : Se protéger : Les Sud Congolais sont victimes de crimes de masse (génocide) de la part du pouvoir Nordiste.

Se décoloniser : Une séparation Sud/Nord de fait, officialisée par le pouvoir Nordiste en la bouche de leur représentant Denis SASSOU NGUESSO qui distingua « Les Uns, eux du Nord et les Autres, ceux du Sud ». Au cours de ces deux dernières décennies, SASSOU NGUESSO Denis a érigé Oyo en une Capitale où il recevait et reçois des Visiteurs officiels Etrangers et de multinationales opérant au Congo allant jusqu’à y signer des Accords au nom du Congo. Les Sud Congolais sont sujets à la colonisation interne, se lovant sous le paravent d’une appartenance à un même Etat, de la part des Nordistes. Comme dans toute colonisation, les Colons procèdent à l’occupation des territoires colonisés et s’octroient les services de fidèles locaux Sudistes. Et, comme dans toute colonisation encore, les locaux sont discriminés dans l’exercice du pouvoir.

Enfin, dans toute colonisation, les forces de l’Ordre sont sous le contrôle absolu de l’Occupant : Le Haut-Commandement de l’Armée et de la Police ainsi que leurs effectifs sont majoritairement entre les mains des Nordistes.

Aspirer au bien-être : Les Sud Congolais sont enfreins dans leur élan légitime à s’épanouir. Ils sont victimes de discriminations.
 
Se donner librement les Dirigeants de leur choix : Les choix des Sud Congolais ne sont pas respectés au Congo dans un Etat censé être démocratique. Depuis, le coup d’Etat de 1997, l’esprit démocratique n’a aucune assise réelle au Congo. 

Toutes ces raisons légitiment la création de l’ESC.