LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

mardi 19 avril 2016

Paroles libres des Bassa Kama



Par Tchibouela Makosso


K2 : Il serait intéressant que tu nous expliques comment la France en tant qu’Etat attaché aux principes fondamentaux qui garantissent les droits de l’homme peut-elle freiner l’expression légitime des Sud Congolais à l’autodétermination ?

K1 : Excellente question !...En effet, il est requis de clarifier cette situation. La recherche des réalités ultimes nous emmène à découvrir une réalité particulière qui passe inaperçue aux yeux de la majorité du public. En fait, la France s’est construit sous les apparences d’une République un véritable Empire. L’Artisan de cette œuvre n’est rien d’autre que le Général Charles De Gaulle avec sa Constitution de 1958 qui fit naitre la Vème République.

A travers la Constitution de 1958 et notamment la première révision constitutionnelle qui s’ensuivit le 04 Juin 1960, juste avant les indépendances accordées par la France à ses ex-colonies, le 11/08/1960 (Tchad), 13/08/1960 (Centrafrique), 15/08/1960 (Congo) et 17/08/1960 (Gabon), la France posa les bases de la naissance d’un regroupement nouveau de Territoires appelé La Communauté (Art. 1), de laquelle ne pouvait plus s’en éloigner (Art. 76) les nouveaux Etats ex-colonies.

Les nouveaux Etats Africains au sein de la Communauté y sont placés directement sous l’autorité du Président Français (Art. 80).

A cette Communauté, il lui fut défini un champ de compétences (Art. 78) qui comprend la Politique étrangère, la défense, la monnaie, la politique économique et financière commune ainsi qu’à celle des matières premières stratégiques, la monnaie (dont le CFA), l’Enseignement supérieur, l’organisation générale des transports extérieurs et communs et des télécommunications…

K2 : …Mais, excuse-moi de t’interrompre, tout en te demandant de ne pas perdre le fil de tes idées, on n’a jamais entendu parler de cette Communauté ! Comment les anciennes colonies françaises d’Afrique se sont-elles lier pour former cette Communauté ?

K1 : En effet, pour de nombreux Africains et même pour la majorité des Français, l’existence de cette Communauté fut et est quasiment inconnue. A la différence des Britanniques avec leur Commonwealth qu’on entendait et qu’on entend souvent parlé, la Communauté française d’Afrique joue dans l’anonymat total. Et, pourtant ces effets aux conséquences immenses imprègnent le cours de l’existence des Africains concernés par cette organisation !

Pour en arriver à l’émergence ou la mise en place de cette Communauté, les peuples Africains colonisés par la France autant que la Métropole furent appelés le 28 septembre 1958, à se prononcer sur la nouvelle Constitution proposée par le Général Charles De Gaulle.

C’est l’approbation de celle-ci par les Africains sans la Guinée-Conakry qui elle la rejeta, que les Africains s’allièrent à la France et que naquit la Communauté. Dès lors, ces Africains-là allaient vivre sous la loi de cette Constitution en ses dispositions qui les concernaient…

K2 : Est-ce donc l’existence de cette Communauté qui serait de nature à être un frein qu’utiliserait la France contre la création de l’Etat du Sud Congo ?

K1 : En effet, les Africains ne mesurent pas 58 ans plus tard les conséquences de ce choix et, nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement. Nous avions échangés dernièrement sur la lenteur de reconnaissance de l’Etat du Sud Congo (ESC) alors que la démarche remplit en soi toutes les conditions. La raison fondamentale à ce blocage vient de l’existence de la Communauté. Car, tel qu’il est stipulé dans la révision constitutionnelle du 04 juin 1960, les nouveaux Etats Africains bien qu’indépendants ne CESSENT D’ÊTRE MEMBRES DE LA COMMUNAUTE ! Autant dire, QU’ILS NE SONT PAS INDEPENDANTS AU  VU DES COMPETENCES de la Communauté.

Ainsi, cette Communauté sous la férule de la France, pays Membre du Conseil de Sécurité, agit tel un Etat en Soi. Et, c’est au nom de cette qualité que la France peut bloquer la naissance de l’ESC.

K2 : Finalement, il n’y a pas d’espoir de voir naitre cet Etat du Sud Congo !...

K1 : Ô bien sûr qu’il y en a un !…

K2 : Lequel donc ?

K1 : La Constitution de 1958 fut un choix proposé aux Africains et auquel ils se prononcèrent par la voie Référendaire. Il EST DONC REQUIS DE REVENIR VERS LE PEUPLE, LE SOUVERAIN PRIMAIRE, LUI qui OINT, ACCORDE LA LEGITIMITE et dans ce cas, celui du Sud Congo pour qu’il SE PRONONCE PAR REFERENDUM, S’IL SOUHAITE OU PAS DE CONTINUER A VIVRE SOUS LA LOI DE LA CONSTITUTION DE 1958. TELLE EST LA CLE non seulement pour les Sud Congolais, mais aussi pour les autres Africains de sortir des limites à leur développement que leur impose le choix fatal qu’ils firent le 28 septembre 1958.

K2 : Donc, pour ouvrir ou faire aboutir de nouvelles perspectives, il faut d’abord abolir l’ancienne Loi ?

K1 : Absolument. La Renier. Les Africains faisant parties de la Communauté française doivent d’abord revenir sur le choix qu’ils firent pour appartenir à cette Communauté. Et, quand on regarde l’Histoire moderne de ces Etats Africains, à aucun moment de leur parcours, la question de la remise en cause de ce choix ne leur fut posée. C’est à cela que doivent œuvrer les Partisans de la création de l’Etat du Sud Congo.

K2 : Par ailleurs, pourtant ces Etats sont censés être indépendants, ils en vinrent même à adopter leurs propres Constitutions !...

K1 : Oui. Car, la Communauté leur reconnaît cette qualité d’Etat. Et, donc, ils peuvent adopter autant de Constitutions qu’ils veulent. Mais, la Communauté à tout verrouiller ne laissant quasiment pas de latitude d’expression à l’Etat en tant qu’entité en soi. La Constitution française de 1958 prime sur celle des Etats Africains. Ainsi, ces Etats ont une Constitution de base, celle de 1958 et des Constitutions secondaires de façade qu’ils n’ont d’ailleurs jamais respectées. Voilà pourquoi, un personnage tel que SASSOU NGUESSO Denis n’a jamais respecté la moindre disposition de ses Constitutions !

K2 : Ainsi, donc, cette Constitution adoptée en 1958 explique toutes les tragédies vécues par les Africains de la Communauté française !

K1 : Pour la France, hélas et la trajectoire suivie par les Africains depuis les indépendances factices l’atteste, tant que les Chefs d’Etats Africains préservent la Communauté française d’Afrique, ils sont assurés de la couverture française. Alors, ils peuvent s’adonner à toutes les dérives possibles, la France et l’Occident resteront indifférents ! Voilà le drame actuel que vivent les Congolais du Sud sous SASSOU NGUESSO Denis dans l’indifférence totale de la France !


A SUIVRE…

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