LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

lundi 21 octobre 2019

Paroles libres des Bassa Kama



Les Éclectiques

Par Tchibouela Makosso


Partie 1 RELATIVE AU CULTE DES ANCÊTRES


K2: Le culte des Ancêtres semble poser un problème de compréhension aux Bassa kama encore enchaînés aux religions du gang TBC (Torah, Bible, Coran). Pourquoi?

K1: Oui. Car selon eux c’est à « Dieu » seul que revient l’adoration et ils confondent la relation que les Hommes ont avec leurs Ancêtres et celle qu’ils entretiennent avec le Créateur. Bien que soit dit en passant, l’Être suprême est l’Ancêtre le plus Ancien. Or, le culte des Ancêtres n’exclut pas d’adorer ou de louer l’Être suprême. Selon notre paradigme intellectuel, le paradigme intellectuel du Monde Mu Kama (Noir), le lien de filiation entre les Ancêtres et les Vivants ne cesse pas avec la mort. Ce lien subsiste. Les Ancêtres continuent à considérer les Vivants comme leurs enfants. On se trouve-là dans la configuration d’une filiation sans fin. Tout se passant comme si, Vivants et Ancêtres continuaient à cohabiter mais dans des pays différents ! Et, c’est ainsi déjà qu’il faut se saisir de cette notion du culte rendu aux Ancêtres…

K2 : Peux-tu en dire davantage ?

K1 : Le culte rendu aux Ancêtres est une AFFAIRE INTERNE aux Hommes au sens le plus intégral impliquant ceux (Vivants) qui sont dans le plan visible des 5 sens et ceux qui ne le sont plus (Ancêtres). Dans le Monde des Vivants, les enfants s’adressent à leurs parents Vivants pour leur soumettre leurs préoccupations existentielles, obtenir d’eux assistance, …n’est-ce pas ? Par exemple, n’arrive-t-il pas à un enfant de demander une aide financière à ses parents ? Est-ce à l’Être suprême le demande-t-il dans ce cas ? Non. Les enfants ne remercient-ils pas parfois leurs parents pour les attentions que ceux-ci leur apportent ? Dire merci à ses parents serait-ce un problème pour l’Être suprême ? L’Être suprême est-il contre cette approche ? Non ! En est-il jaloux ? Non ! Serait-il jaloux de voir des parents de leur vivant satisfaire du mieux qu’ils peuvent les besoins de leurs enfants ? Non ! Alors pourquoi voulez-vous qu’il le soit, si les enfants disent merci et continuent à solliciter l’assistance de leurs Ancêtres (physiquement morts) dans leur vie ?

Le culte des Ancêtres est lié à la circulation de l’énergie entre les Ancêtres et les Vivants. La responsabilité de tout parent n’est-elle pas de s’occuper des siens, sa descendance ?!
Et l’objectif des soins, de l’attention qu’on donne aux nôtres n’est-il pas de leur apporter de l’énergie ?  Le culte des Ancêtres est la voie qui permet à nos Ancêtres de continuer à assister leurs descendants par la circularité de l’énergie entre eux et les Vivants. Ce culte est le témoignage de l’indéfectible Amour et de la continuité de la filiation entre les Ancêtres et les Vivants. Du côté des Vivants, puisqu’ils en sont les descendants, ils ont l’obligation de s’occuper de leurs Ancêtres comme ils le feraient/font en principe à l’égard de leurs parents vivants. Sur ce principe, ils leur apportent de l’énergie. La circularité de l’énergie du point de vue des Vivants, leur contribution est assurée par le boire (Nua) et le manger (dia) qu’ils offrent symboliquement aux Ancêtres. Les Ancêtres de leur côté, se débrouillent de leur part, à leur façon et selon les principes qui régissent leur dimension, sans que nous cherchions forcément à en connaître leur modus operandi (mode opératoire) pour assurer leur contribution à l’énergie qu’ils dispensent à leurs descendants. Il en découle, une synergie qui maintient dans une même unité, les Ancêtres et les Vivants! Ainsi, le culte rendu aux Ancêtres n’est rien d’autre que la reconnaissance de la relation éternelle entre les Ancêtres et leurs descendants!

K2 : Autrement dit, on continue à s’adresser (PAROLE) à eux, à leur mémoire comme s’ils étaient réellement présents avec nous, n’est-ce pas ?

K1 : Absolument, par le triptyque PAROLE-DIA-NUA !



Partie 2 RELATIVE A LA DERNIERE PUBLICATION DU BILLET BA NTU RA

K2 : Il est apparu dans la dernière publication du Billet Ba Ntu Ra qu’en finalité, la Bible s’impose comme un livre écrit par et au service de l’OPPOSANT à l’Être Suprême Imani-Ra. Et, pourtant, en lisant la même Bible, le récit relatif à la tentation de Jésus par Satan vient mettre à défaut cet argumentaire. Qu’en est-il alors ?

K1 : Ce récit, soulignons-le d’emblée est d’abord une source de confusion. Il tend à montrer que seul Jésus serait le fils de « Dieu » (sous-entendre « Dieu » pris comme Être Suprême) et pas le diable/Satan ou l’Homme. Mais alors de quel « Dieu » parle-t-on qui n’aurait eu qu’un fils ? Le récit d’un « Dieu » ayant eu qu’un fils unique est celui de Fumu Nkisi (Osiris) qui a pour fils unique Fumu Liésou (Horus). Selon le paradigme intellectuel du Monde Mu Kama (Noir), U’Sothi/Seth/Satan/Cheitan est en conflit avec son Neveu (Horus) pour avoir l’autorité sur les Hommes. Dans ce conflit entre l’Oncle et son Neveu, des hommes ici sur Terre se sont alignés sur l’un ou l’autre mettant en avant deux projets antagonistes. Horus incarne la continuité du pouvoir qu’exerçait jadis son Père Fumu Nkisi sur les Hommes. Un pouvoir assis sur Maat/Bu Muntu et dont le Monde Mu Kama (Noir) et Tikama (Afrique) en sont les dépositaires. A l’opposé, son Oncle U’Sothi, l’Albinos, veut instaurer dans le Monde des Hommes un pouvoir basé sur le désordre, la division,…et il s’appuie à cette fin comme le dirent nos Ancêtres, sur le Monde Non-Mu Kama (Non-Noir) et des complicités au sein du Monde Mu Kama tel qu’on le voit encore de nos jours à Tikama. 

Par ailleurs, tous les Êtres et au-delà toute la création sont des enfants de l’Être suprême Fumu Imani-Ra. En chacun d’eux s’y trouve la part de l’Être suprême ! Donc, restreindre la descendance de « Dieu vu comme l’Être suprême » qu’à un seul descendant est mensonger. Ce qui veut dire, que celui qui se fait appeler « Dieu » n’est pas l’Être suprême !

Seul un Être inférieur fut-il du monde divin ou du Monde des Hommes peut prétendre n’avoir qu’un descendant !

K2 : Vu ainsi, l’intérêt du récit de la tentation de Jésus par le diable prend une autre tournure. Laquelle sous-entends-tu ?

K1 : Absolument. L’intérêt de ce récit ne réside pas dans la capacité de Jésus à résister au diable. Mais plutôt dans la mise en évidence du pouvoir du diable sur les Hommes…

K2 : Que veux-tu dire ?

K1 : Le diable a révélé lui-même que le pouvoir qu’il a acquis sur les Hommes provient des Hommes eux-mêmes qui le lui ont donné !

K2 : Comment ?

K1 : Un royaume symbolise le pouvoir des Hommes sur les Hommes eux-mêmes. Or, des hommes poussés par des ambitions personnelles sont prêts à tout pour accéder au pouvoir. A cette fin, ils n’hésitent pas à accepter librement et sans contrainte l’autorité du diable. Le diable par ce biais obtient ainsi légitimement le droit d’exercer via ces hommes son autorité dans le Monde ! Voilà pourquoi peut-il se gargariser de dire que ces royaumes lui ont été donnés ! Donnés librement par des hommes ! Et, c’est aussi la raison pour laquelle le projet sociétal qui s’exerce dans le Monde est contraire à la Maat/Bu muntu ! Le cas le plus flagrant de ce pouvoir aux antipodes des aspirations des peuples est le vécu des Bassa Kama (Noirs) à Tikama (Afrique).

Le récit de la tentation de Jésus-Christ n’est qu’un prisme par lequel, il est révélé que le diable a une autorité sur les Hommes qui lui ont permis de l’exercer sur eux ! C’est donc, lui-même l’OPPOSANT qui s’y est mis en scène à travers une opposition factice ! Des oppositions factices telles qu’on le voit de nos jours à Tikama !

Pour le Monde Mu Kama et Tikama, suivre l’Ordre d’U Sothi est un chemin suicidaire, le chemin de la perdition.

K2 : Est-ce à dire au final là où s’exerce un pouvoir contraire à la Maat/Bu Muntu n’est que la manifestation de l’autorité du diable ?

K1 : Absolument. Conforté dans son assise, le diable a tout loisir et toute légitimité de dérouler son programme.

K2 : Dans ces conditions, que reste-t-il à faire aux Hommes ? Y’aurait-il une sorte de fatalité qui pèserait alors sur eux, condamnés à subir le programme ou la vision sociétale du diable ?

K1 : Tant que les Hommes restent dans l’ignorance et donc ne cherchent pas à comprendre les tenants et aboutissants de leur vécu sociétal, ils subiront les effets de la vision sociétale du diable. Car, s’enfermer dans l’ignorance reste aussi un choix du libre-arbitre. Cependant, si les Hommes parviennent à relever qu’ils ont été abusés, alors se met en branle la dynamique du changement et de la mise à mort de la forfaiture dont ils ont été victimes. Dans ce cas, la fatalité se dissipe comme le brouillard sous les rayons du soleil !