LE SURSAUT!

"L'APPEL AU MONDE KAMIT POUR UN CHANGEMENT DE PARADIGME INTELLECTUEL: REVENONS AU PARADIGME INTELLECTUEL DE NOS ANCETRES, LE SEUL, L'AUTHENTIQUE, NOTRE VERITABLE MAISON, L'UNIQUE SOURCE DE NOTRE SALUT, LA CLE DE NOTRE UNITE ET DE NOTRE EPANOUISSEMENT, LE TRAIT QUI NOUS RECONNECTE AUX TROIS DIMENSIONS DU TEMPS: LE PARADIGME INTELLECTUEL KAMIT(PIK)"

lundi 28 avril 2014

Paroles libres de Bassa Kama sur la renaissance n° 21

Par Tchibouela Makosso

K2 : On entend parler de plus en plus de sécession à Tikama (Afrique). Serait-ce la nouvelle tendance analogue à ce que l’on vît dans les années soixante ?

K1 : Les années soixante ont vues les anciens territoires nés de la volonté des Etats colonisateurs occidentaux accéder à l’indépendance. Mais, une indépendance somme toute relative. Car, les projets sociétaux auxquels ont été impliquées les populations s’avèrent n’être que la continuité du projet colonial sous des apparats factices d’Etats indépendants. Car, les dirigeants africains qui prirent les rênes de ces nouveaux Etats n’ont faits que préserver et primer les intérêts extérieurs au détriment de ceux des populations placées sous leur autorité.
Le cadre colonial sous toutes ses formes (spatiale, spirituelle, politique, économique, culturelle, sociale) fut maintenu. Les dirigeants africains se sont spécialisés en maintenance de la logique coloniale. En somme, l’esprit colonial continuait à administrer les nouveaux Etats via les Africains eux-mêmes…

K2 : …Est-ce à dire, que les indépendances n’ont rien fondamentalement changé ?

K1 : Oui. Au fond, les dirigeants africains ne sont que des bras avancés au service des intérêts extérieurs. Ces indépendances s’avèrent imparfaites, non-abouties. Car, le cadre qui les motiva et donc refreinait les aspirations des Africains n’avait pas disparu.
La réalisation de celles-ci s’est donc frayer une nouvelle voie, un nouveau chemin. Car, la vie doit triompher…

K2 : C’est donc ainsi, qu’on en arrive aux sécessions ?

K1 : Les sécessions s’imposent comme voie de réalisation des aspirations des peuples placés sous des logiques gestionnaires claniques, ethniques. En effet, dans ces Etats discriminants, le pouvoir est détenu entre les mains d’un clan, d’une ethnie qui s’arroge tous les privilèges dans la jouissance des richesses nationales transformées en biens ethno-claniques. Les conséquences d’une telle gestion sont calamiteuses pour les franges sociétales marginalisées et pour l’ensemble de la société et donc, de l’Etat.
C’est ainsi, que les coups d’Etat, les remaniements incessants des constitutions jalonnent le parcours de ces Etats et leur corollaire, le développement discriminé de l’Etat où certaines régions sont négligées au profit de celle (s) du clan, de l’ethnie au pouvoir.
C’est l’ensemble de la société qui au final pâtit de cette approche gestionnaire…

K2 : Ce sont donc les approches gestionnaires discriminantes en cours à Tikama qui motivent le recours à la sécession ?

K1 : Absolument. Pourquoi continuer à rester dans un ensemble étatique qui ne garantit plus l’épanouissement de tous et où certains se cramponnent au pouvoir sans rechercher le Bien de tous, le triomphe de l’intérêt général ?
Diriger un Etat ou en assumer à quelque échelle, une quelconque responsabilité, c’est se mettre au service de l’intérêt général. C’est œuvrer pour la nation et pas pour une ethnie, un clan en particulier. Encore moins, mettre le pays à la solde des intérêts étrangers.
Il est patent de constater, que les dirigeants africains depuis les indépendances sont les seuls à maintenir un cadre de vie qui est loin d’entretenir la Vie. Un cadre de mort.
Voilà pourquoi, la seule alternative d’emmener un nouvel environnement, un nouveau sursaut, un sursaut de vie dépouillé des entraves coloniales et ethnico-claniques est la sécession.
Comme on peut s’en douter, la sécession devient le fait des autres groupes ethniques lésés et marginalisés.
Ces sécessions sont divinement recevables. Car, elles résultent de la satisfaction de deux critères :
-          Libre arbitre : expression libre des peuples à s’auto-déterminer.

-          Bu Muntu : recherche de l’épanouissement, triomphe de la vie.

dimanche 27 avril 2014

La sécession, voie vers l’épanouissement

Par Tchibouela Makosso

Au sortir de la colonisation, le Monde Mu-Kama espérait enfin prendre en mains, son destin, dans les nouvelles entités spatiales formalisées par les anciennes puissances coloniales.
Mais, très vite, le désenchantement prît ses quartiers dans le cours de ses nouvelles nations.
Les espérances qui accompagnèrent les indépendances s’étiolaient au fil des instabilités politiques faites de coups d’Etat, de malversations financières, d’arrestations arbitraires, d’exécutions arbitraires d’opposants avérés ou pas…et de gestion clanique/ethnique des Etats.

Le progrès économique, social, politique et culturel tant attendu se transforma en océan de misère, de maladies, de sous-alimentation, …de sous-éducation, et de dictature.
Face à cette situation pour le moins inédite, car contraire aux us et coutumes kamits, la réalité emmenait à se convaincre que des Kamits œuvraient dorénavant au déclin de la vie de leurs propres compatriotes.
Des Kamits s’employaient dans des alliances avec des Etats étrangers à Tikama, à privilégier les intérêts de ceux-ci, au détriment des peuples placés sous leur gouvernance.

Poussés par les divisions introduites par la règle de la discorde de l’ancien colonisateur, des Kamits se sont mis à gérer par un mimétisme bancal et négatif du modèle colonial, les nouveaux Etats Kamits.
Les injustices alors induites ont progressivement provoqué un repli sur les identités ethniques. Il s’en est suivi un rejet de l’identité nationale ou tout au moins, le rejet du projet sociétal porté par ces nouveaux Etats, lequel n’assurait plus l’égalité de tous à l’accès et à la jouissance des richesses nationales. L’émergence d’une conscience nationale se brisait sur l’écueil de tous les travers gestionnaires de tous ces Etats. Autant dire, la naissance de cette conscience nationale fut vouée à l’échec en raison d’une part, des astreintes édictées par les puissances coloniales dont le pacte colonial. Et, d’autre part, le refus des Kamits à faire un bilan de la colonisation au sortir de celle-ci.
Toujours est-il que, les Dirigeants Kamits, cinquante ans après les indépendances, témoignent par leurs choix sociétaux, leur volonté de ne faire que des Etats Kamits, des remorques à la solde des puissances extérieures à Tikama : étatiques, économiques, spirituelles, financières, culturelles, politiques, sociales.

Dans ces conditions, la confiscation du pouvoir par un groupe ethnique suscite un nouvel élan :
La sécession comme voie ultime d’accès à l’épanouissement.

Selon, Bu Muntu, l’objectif de la Vie est qu’elle se perpétue. La gestion sociétale est vouée à produire la Vie. Et, donc, les dirigeants des Etats doivent être animés et s’inspirer du BU MUNTU. Dès qu’une gestion sociétale ne poursuit plus l’objectif de faire triompher la vie, il est de la responsabilité des hommes et femmes de rétablir cette noble mission. BU MUNTU est FORCE, PUISSANCE DE VIE.
BU MUNTU n’est point passif, mais DYNAMISME.
Les Etats Kamits nés de la volonté coloniale et consolider par les dirigeants Kamits n’étant que des matrices de mort, ne sont d’aucune façon porteurs des espérances (spirituelles, politiques, économiques, culturelles et sociales) du Monde Mu-Kama.
Aussi, ces Etats doivent être abolis et le Monde Mu-Kama appelé à se réorganiser pour créer des nouvelles entités étatiques, véritables creusets producteurs de Vie selon la lettre de route Bu Muntu que reçurent dès l’origine nos Ancêtres.
C’est ainsi, que toute sécession intégrant cet objectif est DIVINEMENT RECEVABLE.

Ces futurs ensembles en se faisant guider par BU MUNTU s’uniront ultérieurement pour parachever l’œuvre ultime d’unification du Monde Mu-Kama.