LE SURSAUT!

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lundi 22 décembre 2014

L’unité nationale et l’intangibilité des frontières : Nouveaux pièges des Etats indépendants africains

Par Tchibouela Makosso
2ème partie

La balkanisation de l’Afrique fit naître un contexte nouveau de cohabitation forcée des ethnies.    
La colonisation exacerba le clivage ethnique en tant que paramètre au service de sa politique du diviser pour régner. Le compartimentage du Monde Africain conforta le pouvoir du Colonisateur et le hissa en point focal pour les ethnies. Ainsi, au sortir de la colonisation, chaque ethnie aspira à prendre la place du Colonisateur.
Ces ethnies se différenciaient aussi les unes des autres par leur poids démographique. Celui-ci, devint dans l’Afrique post-coloniale une donnée essentielle dans l’accession au pouvoir.
L’Afrique fut encouragée vicieusement à pratiquer la démocratie à la sauce occidentale où le gain d’une consultation populaire s’établit à la majorité des suffrages exprimés. C’est alors qu'entre en scène l’influence du poids démographique ethnique.
En effet, les ethnies de faible poids démographique se rendirent rapidement compte qu’en raison des réflexes ethniques qui emmènent à orienter le vote vers les leaders de son ethnie, il leur serait impossible d’accéder au pouvoir suprême dans un système électoral basé sur la majorité.
Par ailleurs, le refus des Africains de faire un inventaire conséquent de la colonisation, laissa en place au sein de la société africaine le cadre qu’érigea le Colonisateur. De la sorte, au lieu de mettre en place une forme d’organisation et de gestion en phase avec la réalité africaine, les Africains firent le choix fatal de garder le modèle issu de la colonisation !

Conscient des faiblesses d’un tel modèle, qui allait conduire inévitablement la société africaine vers des lendemains instables, l’ex-Colonisateur dans son élan jamais assouvi de satisfaire ses intérêts, n’hésita point à utiliser les ethnies minoritaires pour reconquérir ses positions perdues par la décolonisation.
Alors, les minoritaires furent et sont utilisés comme vecteurs de guerres en Afrique étant aidés dans leurs tâches par les Occidentaux. Une fois installées au pouvoir, ces minorités s’y cramponnent via la dictature et la terreur, privant au passage au grand nombre le minimum vital auquel il a droit.
Le discours sur l’unité nationale et l’indivision du pays devient qu’un langage creux, un paravent dont se sert une minorité pour marginaliser la majorité avec la caution des puissances occidentales.
Ce discours établit une domination interne d’origine africaine contre les autres africains partageant un même espace/territoire. Des Africains colonisant, abusant et marginalisant les autres.

De ce point de vue, le cas du Congo-Brazzaville est très illustratif de cette triste réalité :              
Les Ngalas originaires du Nord et ayant accéder au pouvoir par la guerre (politique génocidaire) avec l’aide de la France de Monsieur Jacques CHIRAC en 1997, ont fait main basse sur l’économie (dont la majorité de la richesse à savoir le pétrole entre autres vient du Sud) et l’appareil de l’ex Etat du Congo. La majorité de la population de l’ex-Etat du Congo vit dans l’extrême dénuement pendant qu’une infime minorité s’est approprié les immenses rentes pétrolières et affiche un train de vie qui défie l’entendement et où l’unité d’enrichissement est le milliard de francs CFA !
Outre les Ngalas, l’ex-Etat du Congo renferme deux autres groupes que sont les Kongos et les Tékés. Le Congo est devenu un ex-Etat, car à la date du 30 avril 2014 fut déposée à l’ONU, la requête de création de l’Etat du Sud Congo. Les Ngalas par leur approche différenciée de la gestion de l’ex-Etat du Congo ont créé de fait l’Etat du Nord Congo ayant pour capitale Oyo. Les ressortissants du Sud par ses 9 signataires de la requête de création de l’Etat du Sud ont pris le courage de formaliser la division de fait instituée par les Ngalas lesquels se cachant sous le paravent de l’unité et l’indivision du pays pillent le Sud !

En définitive, face à des logiques génocidaire, dominatrice et compromettant le vivre ensemble engagées par les uns, la séparation s’impose comme une mesure conservatoire et de protection des populations afin qu’elles accèdent au Bien-être auquel elles ont légitimement droit. La création de l’Etat du Sud Congo obéit à cette exigence pour la sauvegarde et le triomphe de la Vie !

La création du Sud Soudan et des nouveaux Etats européens (Macédoine, Tchéquie, Slovaquie, Bosnie, Slovaquie, Kosovo) s’inscrit dans la même démarche.

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