Par Tchibouela Makosso
K2 : Pour commencer, au vu des évènements au Congo
Brazzaville, y’a-t-il encore un Chef d’Etat dans ce pays ?
K1 : Bien sûr que non. En fait, il n’y a jamais eu de
Chef d’Etat légal depuis le coup de Denis SASSOU NGUESSO en 1997. Toutes les
élections et consultations diverses qu’il y a conduites ont été des mascarades.
Il a dirigé illégalement le Congo et s’y cramponne illégalement aussi.
K2 : Est-ce à dire, que même les engagements qu’il prit
au nom du Congo sont aussi illégaux ?
K1 : Absolument. Une autorité qui n’a jamais reçu
Mandat par son peuple pour le diriger et parler en son nom, est dans
l’illégalité totale. Elle est illégitime. Ce qui veut dire aussi, comme on a
déjà eu l’occasion de l’évoquer, que les dispositions d’une quelconque
Constitution régissant cet Etat sous ladite autorité sont caduques. Autrement
dit, aucune Constitution sous son autorité
ne fait droit.
Et, il est important d’insister sur ce point. Car, les
conséquences de cet état de fait sont incommensurables et souvent ignorées par
le grand nombre dont des Acteurs politiques locaux.
K2 : On peut s’étonner que mêmes des pays de longue
tradition démocratique et les autres, des Investisseurs divers et organisations
internationales ne le réalisent point. Comment est-ce possible ?
K1 : Il y a ceux qui savent et s’en accommodent. Car,
ils partent du principe que c’est au peuple dudit Etat de revendiquer et
d’affirmer ses droits inaliénables. Et, d’autres, qui misent sur l’ignorance du
peuple sur les dits droits pour faire des affaires lucratives avec le régime
illégitime ; un régime en quête de reconnaissance et d’appuis à défaut de
les avoir obtenus en interne. A cette fin, le régime illégitime s’emploie à
brader toujours plus les richesses du Pays. Ces investisseurs et Etats
étrangers deviennent complices et co-responsables des malversations financières
et des crimes tous azimuts commis par l’autorité illégitime. Cette
co-responsabilité incombe aussi aux locaux qui eux ont laissé faire.
K2 : Doit-on comprendre que Laisser-faire est
interprété comme un choix ?
K1 : Oui. C’est aussi de l’expression du Libre-arbitre.
Et, nous avons eu de nombreuses occasions d’aborder cette notion du
Libre-arbitre et des conséquences subtiles et objectives qu’il induit. Seules
les circonstances atténuantes peuvent éviter ou réduire la co-responsabilité.
Il est requis d’être vigilant sur ces notions. Aussi, faut-il à nouveau le rappeler,
qu’il ne faut absolument pas se PRIVER de REAFFIRMER ou D’USER de ses droits
inaliénables dès lors qu’ils sont bafoués ou menacés.
K2 : En revenant au cas du Congo-Brazzaville, le peuple
doit-il continuer sa lutte contre la volonté de Denis SASSOU NGUESSO de s’agripper
à la tête du Congo ?
K1 : C’est SON DROIT INALIENABLE tant devant un
TRIBUNAL DIVIN QU’HUMAIN ! Le peuple Congolais doit le dire, le crier à la
face du Monde que Denis SASSOU NGUESSO N’EST PAS LE CHEF D’ETAT DU CONGO. Les
investisseurs et Etats étrangers doivent en prendre la mesure. Et, aux
Congolais de s’organiser en conséquence. D’ailleurs, la requête de création de
l’Etat du Sud Congo déposée le 14 avril 2014 à l’ONU, est une réponse aux
atteintes des droits inaliénables du peuple du Sud Congo par le régime
génocidaire, discriminant, pilleur des deniers de l’Etat, corrompu et
corrupteur de Denis SASSOU NGUESSO.
K2 : Affirmer ses droits inaliénables suppose de les
connaître. Y’a-t-il pas à ce sujet un déficit d’information ?
K1 : Incontestablement, il y a déficit d’information.
Les Etats se gardent de vulgariser les droits inaliénables ou certains le font qu’à
minima. Ce déficit d’information fait installer dans la conscience d’un grand
nombre une logique de passivité qui confine au fatalisme. Un fatalisme où la
peur des représailles physiques et morales supplante la volonté de réagir et va
jusqu’à cautionner l’illégitime.
Ainsi, dans le cas du Congo, là où normalement la classe
politique dite de l’opposition aurait dû continuer à mobiliser le peuple, on l’entend
aussi jouer des notes discordantes. Certains en appellent le régime illégal à
la formation d’un gouvernement d’union nationale, ce qui est insensé !
K2 : On n’a pas vu une telle attitude au Burkina Faso
par exemple même après la tentative de putsch ayant visé le gouvernement de
transition…
K1 : Oui. Conscients de leurs droits, les Burkinabés ont
exigé et obtenu des Putschistes le rétablissement du Gouvernement de transition
qui fut mis en place après le renversement d’un autre apprenti Monarque, Blaise
COMPAORE.
Les Peuples à travers le Monde ne doivent sous aucun
prétexte ACCEPTER D’ETRE ATTEINTS dans leurs DROITS INALIENABLES.
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