Par Tchibouela Makosso
Partie 2
K2 : Au vu de ce
que nous avions dit précédemment, y’a t’il lieu d’éprouver un quelconque
sentiment de culpabilité de s’identifier en tant que Kamit ?
K1: Non. Pourquoi allons-nous nous
culpabiliser en s’identifiant selon notre ethnonyme Kama et toutes ses
déclinaisons (Kamit, Bassa Kama, Mussu Kama,…) ? Il n’y a aucune raison.
Comme déjà dit, certains s’identifient déjà selon leur patriarche (les
Sémites), à nous de valoriser nos propres identifiants. On n’a pas à s’en
priver. Et, nous ne portons atteinte à qui que ce soit en procédant ainsi. Nous
avons retrouvé notre MEMOIRE, à NOUS DE REAFFIRMER CE QUE NOUS SOMMES !
K2 : Mais à la
différence des autres, notre ethnonyme est aussi un marqueur racial ?
Comme qui dirait notre affirmation communautaire est aussi raciale !
K1: Oui. Car, Kama se rapporte à notre
complexion et à tous les autres attributs ayant traits à notre phénotype. Ce
qui n’est point le cas des autres ethnonymes (Sémite par exemple). Est-ce pour
autant qu’il faille y renoncer ? Non. Cela me fait penser à un bref
échange que j’eus avec un Non-Kamit qui suite à la signification de
« Monde Kamit » que je lui donnai,
me dit avec agacement: « Et, les autres qui sont-ils
alors ? ». Cette personne, du haut de son âge s’interrogea-t-elle une
seule fois « S’il y a des Sémites, qui sont donc les autres ? ».
IL EST DORENAVANT TEMPS DE METTRE
EN AVANT NOTRE RELATION AVEC NOS ANCÊTRES. Et, plus personne, ni aucune nation,
ni aucune culture ne nous empêcheront d’exprimer notre identité communautaire
via le paradigme intellectuel kamit. L’espace unitaire d’expression communautaire
kamite est la maison, chez soi.
K2: Peut-on donc
affirmer que Renaitre selon notre paradigme intellectuel passe par la
réappropriation de l’ethnonyme Kama tant individuellement que
collectivement ?
K1: Absolument. Déclarer « Je suis mussu kama » signifie que
j’ai enfin retrouvé et pris conscience de mon creuset, notre univers
communautaire kamit ! Ainsi, le logement devient l’espace d’expression de
l’identité kamite que dès lors déjà sur le plan individuel, on s’est approprié
le MOI MUSSU KAMA !
K2 : Peut-on par
ailleurs considérer, que cette affirmation du Soi Kama ou Soi Kamit peut
contribuer à lutter contre les exclusions dont le Monde Kamit souffre dans
certaines contrées, par exemple en Occident ?
K1: Affirmer notre identité renvoie à
la MEMOIRE de notre communauté. Ce qui implique une exigence à clarifier la
trajectoire du Monde de Kama depuis les origines ou aussi loin que l’on peut la
remonter. Cette exigence concerne tout simplement la Mémoire de l’Humanité. Or,
la Mémoire de l’Humanité a été falsifiée par le Monde Non-Kamit à son profit et
donc à nos dépens.
Ainsi, le Monde de Kama en
retrouvant sa Mémoire emmène LA MEMOIRE DE L’HUMANITE à se dépouiller du
mensonge et à réintégrer la VERITE.
La Renaissance du Monde de Kama
est la Renaissance de la VERITE de LA MEMOIRE DE L’HUMANITE. Comme qui dirait,
L’APPEL A LA RENAISSANCE KAMITE VENUE DE NOS ANCÊTRES N’EST QUE L’APPEL DE LA
MEMOIRE DE L’HUMANITE POUR SA REINTEGRATION DANS LE CHAMP DE LA VERITE !
Les préjugés racistes et sa
cohorte d’exclusions et de manipulations dont est victime le Monde de Kama
résultent d’une lecture tronquée, dissimulée et falsifiée de la Mémoire de
l’Humanité. Une lecture biaisée dont se sont imprégnés des Kamits sous la forme
du « Déni de Soi individuel et collectif ». Au point que, à titre
d’exemple, je m’entendais encore dire de la part d’une Kamite, que pour elle il
était hors de question de donner des
prénoms africains à ses enfants !
Cette dame pense-t-elle qu’en
procédant ainsi elle rendrait service à ses enfants ? Loin de là. Elle ne
fait qu’entériner la vision des autres et leurs préjugés. Par son choix, elle
donne encore du temps à ce qu’elle consciemment ou inconsciemment prétend
combattre ou éviter à ses enfants. Elle se trompe de solution.
Ainsi donc, ce sont uniquement les
Bassa Kama par l’affirmation de leur identité retrouvée, la Mémoire du Monde de
Kama que s’estomperont les affres dont est victime le Monde de Kama.
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