Par Tchibouela Makosso
2ème partie
La balkanisation de l’Afrique fit naître un contexte nouveau
de cohabitation forcée des ethnies.
La colonisation exacerba le clivage
ethnique en tant que paramètre au service de sa politique du diviser pour
régner. Le compartimentage du Monde Africain conforta le pouvoir du
Colonisateur et le hissa en point focal pour les ethnies. Ainsi, au sortir de
la colonisation, chaque ethnie aspira à prendre la place du Colonisateur.
Ces ethnies se différenciaient aussi les unes des autres par
leur poids démographique. Celui-ci, devint dans l’Afrique post-coloniale une
donnée essentielle dans l’accession au pouvoir.
L’Afrique fut encouragée vicieusement à pratiquer la
démocratie à la sauce occidentale où le gain d’une consultation populaire s’établit
à la majorité des suffrages exprimés. C’est alors qu'entre en scène l’influence du poids
démographique ethnique.
En effet, les ethnies de faible poids démographique se
rendirent rapidement compte qu’en raison des réflexes ethniques qui emmènent à
orienter le vote vers les leaders de son ethnie, il leur serait impossible d’accéder
au pouvoir suprême dans un système électoral basé sur la majorité.
Par ailleurs, le refus des Africains de faire un inventaire
conséquent de la colonisation, laissa en place au sein de la société africaine
le cadre qu’érigea le Colonisateur. De la sorte, au lieu de mettre en place une
forme d’organisation et de gestion en phase avec la réalité africaine, les
Africains firent le choix fatal de garder le modèle issu de la colonisation !
Conscient des faiblesses d’un tel modèle, qui allait
conduire inévitablement la société africaine vers des lendemains instables, l’ex-Colonisateur
dans son élan jamais assouvi de satisfaire ses intérêts, n’hésita point à utiliser
les ethnies minoritaires pour reconquérir ses positions perdues par la
décolonisation.
Alors, les minoritaires furent et sont utilisés comme
vecteurs de guerres en Afrique étant aidés dans leurs tâches par les
Occidentaux. Une fois installées au pouvoir, ces minorités s’y cramponnent via
la dictature et la terreur, privant au passage au grand nombre le minimum vital
auquel il a droit.
Le discours sur l’unité nationale et l’indivision du pays
devient qu’un langage creux, un paravent dont se sert une minorité pour
marginaliser la majorité avec la caution des puissances occidentales.
Ce discours établit une domination interne d’origine
africaine contre les autres africains partageant un même espace/territoire. Des
Africains colonisant, abusant et marginalisant les autres.
De ce point de vue, le cas du Congo-Brazzaville est très
illustratif de cette triste réalité :
Les Ngalas originaires du
Nord et ayant accéder au pouvoir par la guerre (politique génocidaire) avec l’aide
de la France de Monsieur Jacques CHIRAC en 1997, ont fait main basse sur l’économie
(dont la majorité de la richesse à savoir le pétrole entre autres vient du Sud)
et l’appareil de l’ex Etat du Congo. La majorité de la population de l’ex-Etat
du Congo vit dans l’extrême dénuement pendant qu’une infime minorité s’est
approprié les immenses rentes pétrolières et affiche un train de vie qui défie
l’entendement et où l’unité d’enrichissement est le milliard de francs CFA !
Outre les Ngalas, l’ex-Etat du Congo renferme deux autres
groupes que sont les Kongos et les Tékés. Le Congo est devenu un ex-Etat, car à
la date du 30 avril 2014 fut déposée à l’ONU, la requête de création de l’Etat
du Sud Congo. Les Ngalas par leur approche différenciée de la gestion de l’ex-Etat
du Congo ont créé de fait l’Etat du Nord Congo ayant pour capitale Oyo. Les
ressortissants du Sud par ses 9 signataires de la requête de création de l’Etat
du Sud ont pris le courage de formaliser la division de fait instituée par les
Ngalas lesquels se cachant sous le paravent de l’unité et l’indivision du pays
pillent le Sud !
En définitive, face à des logiques génocidaire, dominatrice
et compromettant le vivre ensemble engagées par les uns, la séparation s’impose
comme une mesure conservatoire et de protection des populations afin qu’elles
accèdent au Bien-être auquel elles ont légitimement droit. La création de l’Etat
du Sud Congo obéit à cette exigence pour la sauvegarde et le triomphe de la Vie !
La création du Sud Soudan et des nouveaux Etats européens
(Macédoine, Tchéquie, Slovaquie, Bosnie, Slovaquie, Kosovo) s’inscrit dans la
même démarche.
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