Par Tchibouela Makosso
Au sortir de la colonisation, le Monde Mu-Kama espérait
enfin prendre en mains, son destin, dans les nouvelles entités spatiales
formalisées par les anciennes puissances coloniales.
Mais, très vite, le désenchantement prît ses quartiers dans
le cours de ses nouvelles nations.
Les espérances qui accompagnèrent les indépendances s’étiolaient
au fil des instabilités politiques faites de coups d’Etat, de malversations
financières, d’arrestations arbitraires, d’exécutions arbitraires d’opposants
avérés ou pas…et de gestion clanique/ethnique des Etats.
Le progrès économique, social, politique et culturel tant
attendu se transforma en océan de misère, de maladies, de sous-alimentation, …de
sous-éducation, et de dictature.
Face à cette situation pour le moins inédite, car contraire
aux us et coutumes kamits, la réalité emmenait à se convaincre que des Kamits œuvraient
dorénavant au déclin de la vie de leurs propres compatriotes.
Des Kamits s’employaient dans des alliances avec des Etats
étrangers à Tikama, à privilégier les intérêts de ceux-ci, au détriment des
peuples placés sous leur gouvernance.
Poussés par les divisions introduites par la règle de la
discorde de l’ancien colonisateur, des Kamits se sont mis à gérer par un
mimétisme bancal et négatif du modèle colonial, les nouveaux Etats Kamits.
Les injustices alors induites ont progressivement provoqué
un repli sur les identités ethniques. Il s’en est suivi un rejet de l’identité
nationale ou tout au moins, le rejet du projet sociétal porté par ces nouveaux
Etats, lequel n’assurait plus l’égalité de tous à l’accès et à la jouissance
des richesses nationales. L’émergence d’une conscience nationale se brisait sur
l’écueil de tous les travers gestionnaires de tous ces Etats. Autant dire, la
naissance de cette conscience nationale fut vouée à l’échec en raison d’une
part, des astreintes édictées par les puissances coloniales dont le pacte
colonial. Et, d’autre part, le refus des Kamits à faire un bilan de la
colonisation au sortir de celle-ci.
Toujours est-il que, les Dirigeants Kamits, cinquante ans
après les indépendances, témoignent par leurs choix sociétaux, leur volonté de ne
faire que des Etats Kamits, des remorques à la solde des puissances extérieures
à Tikama : étatiques, économiques, spirituelles, financières, culturelles,
politiques, sociales.
Dans ces conditions, la confiscation du pouvoir par un
groupe ethnique suscite un nouvel élan :
La sécession comme voie ultime d’accès à l’épanouissement.
Selon, Bu Muntu, l’objectif de la Vie est qu’elle se
perpétue. La gestion sociétale est vouée à produire la Vie. Et, donc, les dirigeants
des Etats doivent être animés et s’inspirer du BU MUNTU. Dès qu’une gestion
sociétale ne poursuit plus l’objectif de faire triompher la vie, il est de la
responsabilité des hommes et femmes de rétablir cette noble mission. BU MUNTU
est FORCE, PUISSANCE DE VIE.
BU MUNTU n’est point passif, mais DYNAMISME.
Les Etats Kamits nés de la volonté coloniale et consolider
par les dirigeants Kamits n’étant que des matrices de mort, ne sont d’aucune
façon porteurs des espérances (spirituelles, politiques, économiques,
culturelles et sociales) du Monde Mu-Kama.
Aussi, ces Etats doivent être abolis et le Monde Mu-Kama appelé
à se réorganiser pour créer des nouvelles entités étatiques, véritables
creusets producteurs de Vie selon la lettre de route Bu Muntu que reçurent dès
l’origine nos Ancêtres.
C’est ainsi, que toute sécession intégrant cet objectif est DIVINEMENT
RECEVABLE.
Ces futurs ensembles en se faisant guider par BU MUNTU s’uniront
ultérieurement pour parachever l’œuvre ultime d’unification du Monde Mu-Kama.
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